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Affaire des bérets rouges : de la détention à l’exécution

Depuis hier, les regards sont braqués sur la capitale du Kénédougou. Et pour cause, le Général Sanogo et ses dix-sept co-accusés sont à la barre pour répondre des accusations d’enlèvement, d’assassinat et de complicité d’assassinat.

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Depuis hier, les regards sont braqués sur la capitale du Kénédougou. Et pour cause, le Général Sanogo et ses dix-sept co-accusés sont à la barre pour répondre des accusations d’enlèvement, d’assassinat et de complicité d’assassinat. Il s’agit des évènements du 30 avril 2012 et des affrontements entre bérets rouges et bérets verts.

Il est important de signaler qu’à l’issue de ces affrontements, des militaires ont été arrêtés et détenus, tous, à Kati. Un premier groupe constitué d’hommes de rang étaient gardés à côté de l’ECRA, à 20 mètres environ de la résidence (à l’époque) du Général Amadou Haya Sanogo.

Les autres (des officiers) étaient enfermés dans la cour de l’école des applications, près de l’ex-Sonarem. C’est surtout les éléments du premier groupe qui ont été victimes d’exécutions sommaires et ont été enterrés dans des fosses communes à Diago, près de Kati.

Des habitants, ayant requis l’anonymat, nous ont expliqué que des militaires (proches de Haya) sont venus dans la journée pour prospecter les lieux et expliquer qu’ils viendront faire des exercices, la nuit tombée. Ensuite, disent-ils, les mêmes militaires sont revenus avec des prisonniers réquisitionnés au niveau de la prison centrale pour creuser des fosses communes.

La nuit tombée, selon nos sources, deux camions sont venus transporter les bérets rouges pour leur dernière destination. On les faisait descendre, un à un, dans la fosse, avant de les exécuter malgré les cris et autres lamentations. Des cris qui ont, d’ailleurs, fini par alerter les populations qui comprendront au final ce qui se passait réellement.

Il faut rappeler que le deuxième groupe, composé du fils de l’ancien président Alpha Oumar Konaré, Malamine Konaré, du Colonel Cissé, Alou Ongoïba (qui devaient être exécutés le lendemain), n’ont eu la vie sauve que grâce à la pression de la communauté internationale.

Aujourd’hui, ce dont il est question, ce n’est pas le procès du coup d’Etat, ni celui de ce qu’on appelle le contre-coup d’Etat, il s’agit de la disparition d’hommes et de femmes arrêtés et présentés à tous à la télévision nationale, et dont les corps sont introuvables.

M.T

 

Source: Nouvelle Libération

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