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Affaire de Moura : Une plainte déposée par la Direction générale du contentieux de l’Etat contre les membres de la mission spéciale d’établissement des faits de l’ONU

Au-delà des discours et différents communiqués dénonçant le rapport publié par le Haut -commissariat des Nations unies aux droits de l’homme sur des prétendus faits commis sur des civils par l’armée malienne à Moura, dans la région de Mopti (Mali), les plus hautes autorités du Mali semblent être décidées pour que lumière soit faite sur le dossier. La direction générale du contentieux de l’Etat décide de porter plainte contre les enquêteurs onusiens, leurs coauteurs et complices.

L’information a été relayée sur la toile a été confirmée par la justice. Le procureur général près la Cour d’Appel de Bamako s’est prononcé sur l’affaire à travers un communiqué largement diffusé. Sur la question, il dit Informer l’opinion nationale et internationale que le gouvernement du Mali a finalement voulu judiciariser l’affaire de Moura. « À la suite du communiqué N°052 du Gouvernement de la transition en date du 13 mai 2023, relatif à la publication, le 12 mai 2023, du rapport du Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, faisant état de prétendus faits et exactions commis sur des populations par les Forces armées maliennes (FAMa), lors d’une mission aéroportée à Moura, le procureur de la République du Pôle judiciaire spécialisé en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale organisée a été saisi d’une plainte formulée par la Direction générale du contentieux de l’Etat », ressort-on dans le communiqué du Procureur général, datant du 19 juin dernier. Dans le même document, il est clairement mentionné que la plainte est formulée contre les membres de la mission spéciale d’établissement des faits. En termes clair, il s’agit de toutes celles et ceux qui ont établi le rapport onusien que le Gouvernement du Mali trouve « biaisé ». La présente plainte est formulée non seulement contre les membres de la mission spéciale d’établissement des faits insérés dans ledit rapport, mais aussi et surtout contre tous les coauteurs et complices du chef de crimes. Cela, pour entre autres « d’espionnages, d’atteinte au moral des armées de terre ou de l’air, de faux et usage de faux et d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat ». Des faits qui, annonce le procureur général près la Cour d’Appel de Bamako, sont prévus et punis par plusieurs dispositions dont les articles 35,33 alinéa 2, 34 alinéas 1 et 3, 102, 103, 104… du code pénal en République du Mali. En tout état de cause, la balle vient d’être mise dans le camp de la justice afin de tirer au clair cette histoire qui ne cesse d’attirer l’attention de tous les pays du monde. Notons que des mesures de restrictions de visas américains ont été prises, dans cette même affaire, par le gouvernement des Etats unis contre deux officiers maliens.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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