Une semaine jour pour jour, 17 militaires de l’ex junte d’Amadou Haya Sanogo de 2012, accusés d’assassinat de 21 bérets rouges retrouvés dans un charnier à Diago dans les environs de Kati, ont entamé une grève de la faim. Cette manifestation singulière ne semble pas avoir d’impact puisque le gouvernement n’a pas encore réagi à leur requête de la tenue rapide de leur procès ou leur mise en liberté après 3 ans de détention provisoire conformément au code de procédure pénale.
C’est depuis lundi dernier que les 17 codétenus de l’ex junte d’Amadou Haya Sanogo de 2012, accusés d’assassinat de 21 bérets rouges retrouvés dans un charnier à Diago dans les environs de Kati, sont en grève. Cette manifestation ne semble pas avoir de résultats puisque le gouvernement n’a pas encore réagi à leur requête de la tenue rapide de leur procès ou leur mise en liberté après 3 ans de détention provisoire conformément au code de procédure pénale. D’ailleurs, elle a commencé à entamer leur santé. Déjà, un d’entre eux en la personne de l’adjudant-chef Fousseini Diarra grévistes, a été hospitalisé mercredi dernier au CHU du Point G. Ses proches confirment que son état a nécessité une intervention chirurgicale. Le lendemain, il a été ramené au camp 1 de la gendarmerie de Bamako. Les épouses des détenus confirment que certains de leurs maris sont déjà affaiblis par la grève de faim. Malheureusement, leur action n’a pas permis de faire avancer le dossier.
Leur porte-parole, Madame Dembélé Madina Sissoko, épouse de l’ancien chef d’état-major des armées, Dahirou Démbélé, a expliqué sur les ondes de Studio Tamani que « rien n’a évolué. Avec l’âge et les maladies comme le diabète et la tension artérielle, nos maris souffrent ». Elle a ajouté que le secrétaire général du ministère de la Justice a rencontré les avocats des grévistes, mais les choses n’ont pas évolué puisque les résultats des tests ADN faits sur les corps des 23 bérets rouges retrouvés dans un charnier à Kati ne sont pas toujours disponibles. Pourtant, le ministre garde des sceaux a promis de les rendre en fin de mois dernier tout comme le parquet de Bamako de tenir le procès au cours du premier trimestre de l’année en cours. Le procès avait démarré brièvement en novembre 2016 et a dû être reporté justement pour mauvaise organisation notamment l’absence de tests ADN.A travers cette grève de la faim, les prévenus veulent dénoncer la lenteur de la procédure judiciaire et l’expiration du délai légal de détention préventive. On dit que les choses vont évoluer cette semaine.
MD
Source: L indicateur du renouveau