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Affaire Bygmalion : vers une nouvelle mise en examen de Nicolas Sarkozy ?

Alors que Jean-François Copé a été placé sous le statut de témoin assisté, l’ancien président a été convoqué par les juges “en vue d’une mise en examen”.

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Nicolas Sarkozy n’est pas tiré d’affaire. L’ancien président de la République est arrivé en voiture vers  8 h 40 au pôle financier dutribunal de grande instance de Paris. Il est convoqué par les juges en charge de l’affaire Bygmalion. Dans ce dossier, les investigations cherchent à déceler un système de fausses factures dissimulant un dépassement des dépenses de la campagne présidentielle de 2012, plafonnées à 22,5 millions d’euros. Ces faux auraient eu pour objet d’imputer à l’UMP 18,5 millions d’euros de dépenses relevant en fait de la campagne. Tout comme Jean-François Copé, Nicolas Sarkozy pourrait être placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté. Mais il a été convoqué “en vue de sa mise en examen”.

Plusieurs cadres de Bygmalion, son comptable, ainsi que Jérôme Lavrilleux à l’UMPont reconnu l’existence de la fraude aux fausses factures, mais aucun protagoniste n’a mis en cause Nicolas Sarkozy directement pour l’avoir décidée ou en avoir eu connaissance. Jérôme Lavrilleux avait bien déclaré que cette affaire n’était pas celle de Bygmalion, mais “celle des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy”, mais en garde à vue, l’ancien bras droit de Jean-François Copé avait expliqué qu’à [son] avis, [était] impossible qu’il en ait été informé”.  L’enquête montre cependant que Nicolas Sarkozy avait insisté pour multiplier les meetings, vers la mi-mars 2012, malgré les mises en garde de son équipe sur les risques de dépassements de budget.

“L’argument d’une campagne qui dérape est une farce”

Les policiers ont retrouvé un courriel du 19 mars 2012 dans lequel Éric Cesari, alors directeur général de l’UMP, prend acte auprès du directeur de campagne Guillaume Lambert du “souhait du président de tenir une réunion publique chaque jour à partir de la semaine prochaine”. Or, Guillaume Lambert a déclaré aux policiers qu’il avait informé le président candidat des “contraintes budgétaires” posées par une note de l’expert-comptable.

Entendu par les enquêteurs, Nicolas Sarkozy a assuré ne pas s’en souvenir et a relativisé le coût des événements ajoutés. Quant à Guillaume Lambert, il a expliqué, sans convaincre les juges, que des négociations sur les tarifs des précédents meetings avaient permis de dégager des marges de manoeuvre. “L’argument d’une campagne qui dérape est une farce”, a affirmé Nicolas Sarkozy aux enquêteurs le 4 septembre. Il a renvoyé la responsabilité des fausses factures sur Bygmalion et l’UMP dirigée alors par Jean-François Copé, qui a été placé la semaine dernière sous le statut de témoin assisté.

L’enquête s’est élargie

Mais depuis, l’enquête s’est élargie à des dépenses qui n’ont rien à voir avec la société de communication fondée par des proches de M. Copé. Les juges s’interrogent notamment sur une ligne “présidentielle” dans le budget 2012 du parti, indiquant 13,5 millions d’euros de dépenses engagées, alors que 3 millions d’euros seulement ont été communiqués dans le compte de campagne. Trains, salles de meeting, tracts, sondages, les juges ont remonté la trace de nouvelles factures oubliées, qui apparaissent dans les comptes détaillés de l’UMP.

Malgré ses dénégations, les juges pourraient considérer que Nicolas Sarkozy doit être mis en examen. Selon une source proche de l’enquête, le délit de financement illégal de campagne peut être constitué par le simple fait de dépasser sciemment le plafond des dépenses de la part du candidat, signataire de son compte de campagne. L’enquête est aussi ouverte pour faux, abus de confiance et escroquerie. Les juges ont mis en examen treize anciens responsables de l’UMP, de la campagne ou de Bygmalion.

Nicolas Sarkozy est déjà mis en examen pour corruption et trafic d’influence dans le dossier des écoutes, dans lequel il est soupçonné d’avoir tenté d’obtenir, début 2014, auprès d’un haut magistrat, des informations couvertes par le secret dans une procédure judiciaire. Dans ce dossier, les juges d’instruction ont notifié la fin de leurs investigations et le président du parti Les Républicains risque un renvoi au tribunal correctionnel, sur lequel il sera fixé le 22 mars.

Source: Le Point.fr

 

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