« Recadrer » l’AEEM, tel est l’une des fortes attentes de plus d’un maliens. Parents d’élèves voire étudiants eux même, cette demande revient depuis longtemps sous plusieurs factures auprès des autorités maliennes.
Les femmes leaders du Mali notamment, réunies en un groupement d’éminentes figures de femmes modèles, dont Mme Maiga Sina Damba, dont de cette question une priorité « absolue ».
Cela, afin de mettre fin à la doctrine « infernale » imposée et enseignée par l’AEEM à l’école malienne, et qui, malheureusement, tend à se consolider dans la durée si rien n’est fait. Cette organisation de femmes engagées, soucieuse de l’avenir de l’école malienne, a lancé un cri de cœur aux autorités de transition. Elle constate avec : « amertume, inquiétude et impuissance une situation de violences répétées entraînant blessures graves et morts d’homme dans l’espace scolaire et universitaire ».
Pour les membres de l’association, « le meurtre est devenu une banalité dans l’espace universitaire ». De 2015 à 2019, les chiffres d’un hécatombe « déplorable » font état d’au moins 350 cas de coups et blessures et 6 morts.
Sonner la fin de la récréation de l’AEEM
C’est dans cette dynamique que s’inscrivent les autorités de transition sous la conduite bienveillante du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, qui a amorcé des actions à la mesure de la rigueur de la situation et conformément à l’esprit de la déclaration des recteurs et doyens du 23 octobre 2020, aux recommandations du forum de 2018 sur l’insécurité dans l’espace scolaire et universitaire, dans le but de répondre à mille et une attentes, de voir l’école malienne libérée des jougs de l’AEEM.
Ousmane Tangara
Source: Bamako News