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Adoration : S’ÉLEVER AU-DELÀ DES LIMITES DE L’ESPACE ET DU TEMPS

Lorsqu’ils procèdent selon les événements, au rappel des préceptes de l’islam «pour celui qui a un cœur ou qui prête l’oreille tout en étant présent d’esprit et de cœur», les oulémas se réfèrent fréquemment à la réaffirmation des aspects du monothéisme musulman. Car c’est en cela que réside l’essence du message délivré par le Sceau des prophètes (PSL).

A ce titre la condamnation des faux cultes et des représentations dégradantes de la divinité sont constantes et sans appel dans le Livre révélé, de même que l’appel à l’adoration du Créateur unique. Les concepts de l’Islam identifient pour cela l’être humain à un serviteur. L’individu, quelle que soit alors sa condition, son degré d’obéissance ou sa vaine rébellion contre son Créateur, ne saurait se soustraire à ce statut.
Les exégètes précisent cependant que le Tout-Puissant, bien qu’il ait ordonné et exigé cette soumission de ses humbles créatures, n’en a nul besoin pour s’en trouver rehaussé, l’adhésion ou l’égarement du fils d’Adam ne pouvant affecter de quelque manière qu’il soit ni l’entièreté, ni la sublimité de son Créateur. Les appels à son adoration ne sont donc qu’une mise à l’épreuve de l’individu sorti du néant, à qui est offert la possibilité d’être reconnaissant ou de marquer son ingratitude.
En procédant en connaissance de cause à un choix, il s’achemine ainsi vers la récompense ou s’expose au châtiment. Il est dit à ce sujet : « Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils m’adorent. Je n’attends d’eux aucun bien. Je ne leur demande pas de me nourrir ». (51:55). A ces mêmes créatures, le Messager avait rappelé plus tôt : «N’adorez pas d’autres dieux que Lui. Il m’a donné mission de vous en avertir clairement». Pour les oulémas, la première phase de cette adoration est la profession de foi qui s’ouvre par la négation stricte et absolue de tout ce qui est créé, de tout ce qui existe en dehors du Tout-Puissant. Et cette profession de foi s’achève par l’affirmation de son Absoluité. «Nul n’est digne d’être servi et adoré hormis le Maître des mondes».
Dans les traités qu’ils consacrent à ces thèmes nombre d’érudits se rejoignent sur les mêmes dires. Ils rapportent ainsi que pour le sage, «ni le ciel, ni la terre ne peuvent contenir leur Créateur. Mais le cœur de l’adorateur croyant le contient». Selon les exégètes, le cœur ici ne saurait être considéré comme le «viscère musculaire situé entre les deux poumons». Ils entendent plutôt l’esprit, siège de la spiritualité, et traduisent ainsi l’amour exclusif que doit vouer l’adorateur à son Seigneur. Pour eux, cette notion «élève l’homme au-delà des limites de l’espace et du temps». Et ce concept exclut toute représentation divine. Les théologiens rapportent à cet effet que des polythéistes s’étant rendus un jour auprès du Prophète lui demandèrent : «Décris-nous ton Seigneur. Est-il d’or, de cuivre, de cuivre jaune ? « – La réponse se fit sous la forme d’une révélation exprimant l’idée de pureté, de sincérité dans le sens du culte dénué de toute association au Créateur suprême. Il fut enjoint au Messager de proclamer, contrairement à ceux qui multiplient les idoles au gré de leur fantaisie, que « Dieu est Un, l’Absolu ». (112:1) Il est par ailleurs commandé : « Dis:.. «Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu’il fasse de bonnes actions et qu’il n’associe dans son adoration aucun à son Seigneur». – » (18:110)

A. K. Cissé

 

Source: Essor

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