Très attendu, la Cour constitutionnelle a tenu le vendredi 20 juillet sa cérémonie solennelle de proclamation des résultats du référendum du 11 et 18 juin 2023 en vue de l’adoption de la nouvelle constitution. L’instance du contentieux électoral, dans son arrêt, confirme l’adoption de la nouvelle constitution au grand dam des détracteurs de l’initiative dont l’Appel du 20 février.
Au lendemain de la publication de l’arrêt de la Cour constitutionnelle, l’Appel du 20 février ne disposant d’aucun recours dit être stupéfait et surpris de la validation du scrutin référendaire pour avoir été entaché de « nombreuses irrégularités, violations de la loi et l’absence de vote dans plusieurs parties du pays ».
Rejetant les plaintes contre le processus, l’Appel du 20 février dans son communiqué a déploré le traitement léger et sans rigueur que la Cour a réservé aux requêtes pertinentes et fondées de ses membres, allant jusqu’à ignorer les pièces à conviction jointes.
Ce front qui s’est dressé contre la rédaction d’une nouvelle constitution alerte sur le danger de la promulgation d’un « projet de constitution » dont tout le processus a été mené dans l’illégalité.
Alors que d’autres consultations sont envisagées dans le cadre du retour à l’ordre constitutionnel, l’Appel du 20 février ne cache pas son inquiétude de la suite du processus électoral, au regard de la légèreté et de l’incompétence des organes chargés de sa conduite, notamment l’Autorité Indépendante de Gestion des Élections (AIGE).
A cet effet, il appelle, comme pour prévenir que le combat se poursuivra, à tous les patriotes à un vaste rassemblement pour exiger les conditions d’élections transparentes et crédibles nécessaires pour une fin paisible de la transition.
Demande au vaillant peuple de rester mobilisé pour la suite des actions qui seront incessamment communiquées.
Pour le Parena, elle divise
Outre l’Appel du 20 février, le Parena également membre des partisans du non à l’adoption de la nouvelle constitution joue au bon perdant après avoir régulièrement attiré l’attention des forces vives, pendant près de dix mois, sur le caractère non légal du référendum, sur son essence non consensuelle et sur les germes de division des Maliens.
En dépit de l’adoption de la nouvelle constitution, en faisant fi de ces observations, pour le Parena « C’est le lieu et le moment de saluer tous les acteurs politiques et de la société civile ainsi que les leaders d’opinion qui ont mené un combat digne d’éloges afin que le projet soit rejeté par les Maliens ».
Même congratulation pour les militants et responsables du Front contre le projet de constitution, et de toutes les associations et personnalités qui se sont engagées avec la détermination, l’opiniâtreté dans ce combat.
Malgré les résultats sans appel du référendum en faveur de la nouvelle constitution, pour le Parena, ils ont ainsi écrit une nouvelle belle page de la lutte de notre peuple pour la dignité nationale, pour un Mali démocratique, en paix, dans la stabilité et dans la diversité de la Nation.
PAR SIKOU BAH