Les membres du Conseil National de Transition (CNT) étaient appelés au CICB pour se pencher sur le vote de la loi électorale le vendredi 17 juin 2022.
Pour le Gouvernement de transition, cette loi est le fruit de l’inclusivité issue d’une démarche consensuelle et inclusive. La commission en charge de ce texte a procédé à une série d’écoutes des différents acteurs concernés par la vie démocratique de notre pays.
Ce texte affiche beaucoup de changements dans la limitation des circonscriptions électorales pour les élections législatives, c’est à dire la région et le district de Bamako pour le territoire national ainsi que la diaspora.
On retient, entre autres nouveautés, le scrutin de liste à la représentation proportionnelle, sans panache ni vote préférentiel comme mode de désignation des députés à l’Assemblée nationale ; l’introduction du parrainage citoyen à côté du parrainage des élus ; l’introduction du bulletin de vote unique ; l’affirmation du principe du vote électronique, sous réserve de l’adoption d’une loi spécifique.
Selon le Gouvernement cette loi permettra de contrôler des dépenses de campagne électorale ; la publication des résultats par bureau de vote. Elle apporte également une amélioration dans la compilation des données électroniques des procès-verbaux de dépouillement; l’encadrement et le renforcement de l’observation électorale.
Ainsi après plusieurs mois d’écoute des forces vives de la nation, le Conseil national de la Transition a enfin examiné le projet de loi électorale le vendredi passé. Le président de la Commission loi du CNT, Souleymane Dé a expliqué que la loi électorale amendée n’est pas pour arranger un individu, ni un camp, mais c’est pour une stabilité dans la démocratie malienne. Il insiste sur le fait que l’importance de ce projet de loi est capitale dans les réformes politiques et institutionnelles de notre pays.
Les membres du CNT ont apporté des amendements importants au projet proposé par le Gouvernement. Il s’agit au total de 92 amendements opérés. Ceux-ci n’étaient du goût du gouvernement représenté par Ikassa Maiga et Mme Fatoumata Sékou Dicko.
Le jeune Nouhoum Sarr et le doyen Assarid Ag Imbarcawane et bien d’autres sont montés sur leur grands chevaux pour défendre la loi contre le comportement et les insinuations du ministre Ikassa Maiga. Enfin, le projet a été adopté par les membres du CNT avec 115 voix pour, 3 contre et 0 abstention.
Rappelons que le projet avait été contesté par une bonne partie de la classe politique et de la société civile.
Dernièrement, la Synergie des associations de la Société civile avait même formulé des recommandations en vue de renforcer la nouvelle loi électorale.
A vraie dire, le gouvernement a été désavoué par le CNT. Une véritable déculottée pour les ministres critiqués pour la circonstance. Dans une véritable démocratie, ils auraient démissionné. Hélas !
Seydou Diamoutené
Source: 22 Septembre