Le syndicat national des travailleurs de l’administration d’État SYNTADE a entamé ce mercredi une grève de 72h pour protester contre la loi sur l’enrichissement illicite.
Les discussions ouvertes depuis lundi et une rencontre avec le Président de la République, ont été un échec. Le SYNTADE dénonce l’absence de consultation avec les partenaires sociaux avant l’adoption de cette loi. C’est la première fois qu’un syndicat incrimine la loi sur l’enrichissement illicite depuis son adoption.
Les responsables du SYNTADE affirment ne pas être contre cette loi, mais plutôt contre son esprit. Selon le syndicat, au lieu d’avoir une portée générale, la loi sur l’enrichissement illicite viserait certains groupes de travailleurs bien ciblés.
« Cette loi a un effet rétroactif c’est contraint en matière pénale ; il viole le principe de droit à la vie privée, à la liberté et encourage les dénonciations, nos cultures ne nous permettent qu’on aille dans des tels actes quand on veut unir et organiser notre société comme il se doit », a déclaré Yacouba Katilé, Secrétaire Général du SYNTADE.
Le Syndicat National des Travailleurs de l’Administration d’État SYNTADE soutient que cette grève a été suivie sur l’ensemble du territoire parce qu’elle est justifiée, légale et morale. Ses responsables affirment maintenir leur position jusqu’à la satisfaction totale de leurs revendications.
- Katilé a affirmé à malinet que d’autres mouvements pourraient suivre dès le 6 novembre prochain pour 5 jours, si le gouvernement ne retire pas purement et simplement la loi contre l’enrichissement illicite.
La loi contre l’enrichissement illicite a permis en 2014, la création de l’Office contre l’enrichissement illicite. Une structure devant laquelle tous les fonctionnaires mais aussi des élus sont tenus de déclarer leurs biens. L’Office a le pouvoir de saisir la justice sur des faits de corruption présumés.
Source: Maliactu.info