Le 2e congrès ordinaire du mouvement national des femmes de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice (Adema-PASJ), couplé au 4e congrès ordinaire du mouvement national des jeunes de la même formation politique, s’est tenu hier au Centre international de conférences de Bamako.
L’ouverture des travaux a été présidée par le président du parti, Pr Tiémoko Sangaré, en présence de la présidente sortante des femmes. L’on notait également la présence des militants et sympathisants de l’Adema ainsi que des représentants des partis amis.
Ces assises ont été l’occasion pour les participants d’échanger sur les voies et moyens devant permettre à leur formation «d’atteindre ses objectifs politiques et électoraux lors des compétitions qui s’annoncent». Elles offrent également l’opportunité de renouveler les instances des mouvements des jeunes et des femmes du parti. Cette rencontre intervient dans un contexte marqué par des accusations à l’encontre de l’Adema pour sa participation à la gestion du pays depuis l’avènement de la démocratie.
En réponse à ses allégations, la présidente sortante des femmes du parti de «l’Abeille», Mme Konté Fatoumata Doumbia, a indiqué que le «minimum social» pour chaque Malien a été acquis pendant la décennie de gouvernance de son parti : l’école, la santé, l’élevage et l’agriculture. « Malgré la tentative en cours de remise en cause totale de sa gestion, notre parti a été à la base de la promotion de toutes les libertés fondamentales dont beaucoup se permettent d’abuser présentement», a ajouté Mme Konté Fatoumata Doumbia.
Ces assises se tiennent également à un moment où notre pays fait face à une crise multidimensionnelle «inédite». Rappelant que les enfants, les femmes et les jeunes sont les premières victimes de cette crise, la responsable politique a signalé que cette situation devrait «nous obliger à plus de lucidité et de responsabilité dans nos initiatives et nos actions afin de trouver les réponses les mieux appropriées». Au demeurant, a-t-elle exhorté, elle ne doit pas « nous autoriser à la démission».
Pour sa part, le président de l’Adema a souligné que ces assises occupent une place importante dans leur agenda électoral. Car, dira Pr Tiémoko Sangaré, les organes qui en seront issus feront leur baptême du feu lors des échéances électorales à venir : législatives et présidentielle. Lesquelles devront boucler la période de Transition en cours dans notre pays.
«Pour remporter ces compétitions démocratiques, nous ne pouvons compter que sur votre détermination, votre opiniâtreté et surtout votre sens de la discipline pour l’application stricte des consignes du parti», a-t-il déclaré. Avant d’inviter les participants à «l’union » afin de porter le flambeau de leur formation politique.
Le Pr Tiémoko Sangaré a, par ailleurs, rappelé le soutien de son parti à la Transition et exhorté les participants à se mobiliser aux côtés des forces politiques et sociales engagées dans la dynamique visant à contribuer à la réussite de ce processus.
Au cours de cette rencontre, un vibrant hommage a été rendu à l’ancien président des jeunes de l’Adema, Lazare Tembely, décédé il y a environ un an.
Bembablin DOUMBIA