Le Projet WaatiYelemaLabenw mis en œuvre par l’IRD Blumont a été lancé le mardi 17 avril 2018, au Centre National de Documentation et d’Information sur la Femme et l’Enfant (CNDIFE). C’était sous la présidence du ministère de l’environnement et de l’assainissement.
Ce projet sera mis en œuvre par un consortium des organisations partenaires et fait appel à d’autres structures pour les prestations et les services techniques. En effet, il cible 31.000 personnes dans 30 villages de dix communes des régions de Mopti, Ségou et Koulikoro.
Ainsi, le projet s’articulera autour de trois stratégies à savoir : faire de la résilience des communautés au changement climatique une priorité avec une solide base communautaire pour la mise en œuvre, donner aux communautés les moyens d’utiliser l’information climatique pour prendre des décisions de gestion concernant leurs activités de subsistance afin de réduire les risques et en fin l’augmentation des actifs de production et le renforcement des activités de micro crédit , élevage embauche etc.
Dans son intervention, le Directeur Pays de l’IRD Blumont, David Edwards Benafel, a fait savoir que le climat mondial et malien en particulier sont en train de changer et que le processus pourrait s’accélérer au cours de ce siècle. Selon lui, dans ce contexte, il est probable que les événements climatiques extrêmes se multiplient. Au dire du Directeur, les impacts du changement climatiques sont ressentis sur la sécurité alimentaire, l’accès à l’eau des populations et la dégradation des écosystèmes, entrainant aussi des conflits liés à la gestion des ressources naturelles.
Pour lui, si rien n’est fait à court et moyen termes, les incidences des changements climatiques remettront en question les systèmes de production qui sont déjà fragilisés et qui devront pourtant produire plus pour nourrir une population de plus en plus nombreuse. Plus loin, il dira que par conséquence, qu’ils sont tous interpellés à mener des actions robustes pour aider les paysans et éleveurs à adapter leurs activités à la situation actuelle et à anticiper celle de l’avenir. En ce sens, il a expliqué l’objectif du projet « WaatiYelemaLabenw » est d’améliorer le bien-être des populations pauvres, en particulier les femmes et les enfants du fait de leurs exposition aux chocs et aux contraintes liés au climat.
Pour la représentante de l’ambassadeur du Royaume de la Grande-Bretagne au Mali, Mme Mallé Fatoumata Gareka, une réponse efficace au changement climatique est un défi particulièrement difficile, en raison de la nature dynamique du problème. A l’en croire, des plans bien conçus qui mettent l’accent sur le renforcement de la résilience seront essentiels pour défendre les gains de développement et prévenir les crises. De même, elle a souligné que tout l’aide au développement du Royaume-Uni travaillera pour prendre en compte les risques climatiques futurs, et qu’ils se concentrent sur l’amélioration de la compréhension et de la gestion des risques et de leur rôle central dans le renforcement de la résilience.
Au cours de son allocution pour le lancement du projet, le point focal changement climatique au ministère de l’environnement et de l’assainissement, Dr. Modibo Sacko, représentant le ministre, a fait savoir que le département se réjouit du choix du thème de ce projet du fait qu’il est pertinent et d’actualité. Selon lui, nous sommes confrontés aux défis climatiques et que la lutte contre le changement climatique interpelle tout le monde. Par ailleurs, il a déclaré que le gouvernement du Mali est résolu à assurer sa contribution pour faire face aux défis climatiques. Parlant du Projet, il a expliqué qu’il s’intègre dans la vision du gouvernement, notamment la politique de l’environnement, aussi qu’il respecte les principes et que c’est un projet qui a besoin de l’encouragement de l’Etat.
Ousmane Baba Dramé
Source: Le Républicain