Après la réussite de l’organisation du référendum, le gouvernement invite les partis politiques et les organisations de la société civile à proposer le séquençage des scrutins en tenant compte du délai imparti pour la transition au plus tard le jeudi 3 août 2023. Des propositions qui seront examinées en prélude au cadre de concertation prévu le mercredi 9 août.
Le ministre de l’administration territoriale, Abdoulaye MAIGA, dans un courrier invite les organisations de la société civile et les partis politiques à faire des propositions pour la tenue des prochains scrutins communal et législatif dont les dates initiales n’ont pas été respectées.
En effet, selon le chronogramme dévoilé en juin 2022, les élections communales étaient programmées en juin 2023 ; quant aux législatives, c’était octobre 2023.
Après la réussite de l’organisation du référendum, en dépit des défis sécuritaires, saluée par la communauté internationale et une grande partie des forces vives du pays, le gouvernement n’a plus d’excuse pour poursuivre le processus des élections communales et législatives.
Dans sa lettre, le ministre Abdoulaye MAIGA rappelle qu’après le référendum, il est prévu d’organiser avant le 26 mars 2024, fin de la transition, les élections des conseillers suivie de l’élection des députés et enfin l’élection présidentielle.
« Dans le cadre du suivi et de l’évolution du chronogramme des élections et les réformes politiques et institutionnelles que le gouvernement effectue avec les partis politiques et les organisations de la société civile, je voudrais connaître votre avis, suggestions et propositions sur la suite du processus électoral, précisément le séquençage des scrutins en tenant compte du temps restant avant la fin de la transition », invite-t-il.
Le ministre fixe, à cet effet, la date limite au jeudi 3 août 2023, pour lui faire parvenir les différentes propositions dans l’optique de leur centralisation et leur exploitation en prélude à la réunion du cadre de concertation national prévu le mercredi 9 août.
Selon des responsables d’organisations de la société civile et des partis politiques, cette lettre exprime la volonté du gouvernement d’aller au retour à l’ordre constitution en mars 2024 très attendu pour tourner la page du coup d’Etat.
« Nous allons nous lui soumettre nos propositions », nous a indiqué le secrétaire général du Parena, Djiguiba KEITA dit PPR.
Par ailleurs, certains responsables politiques dont le président du PS Yélen Kura, Amadou KOÏTA, affirment n’avoir pas encore reçu ladite correspondance.
Malgré tout, parmi eux, il y a ceux qui estiment déjà que l’initiative augure de la volonté du gouvernement pour le retour de l’ordre constitutionnel interrompu depuis 2020.
Pour de nombreux observateurs, après être parvenu à tenir le référendum malgré le contexte de défis sécuritaires, la transition n’avait plus d’excuse pour les autres scrutins envisagés dans le chronogramme.
PAR SIKOU BAH
Info Matin