Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Activistes: le miel n’est jamais bon dans une seule bouche.

Ils se nomment X ou Y, des jeunes pour la plupart en recherche d’emploi ou vivant de petits boulots, qui à travers la révolution numérique au Mali, ont été propulsés “activistes”, “révolutionnaires “guides” ou tout autre surnom que l’on aime exagérément attribuer à ceux qui sont désormais devenus spécialistes des coups de gueule. Et peu importe le fond, pourvu que la forme y soit. Tantôt décriés, tantôt adulés, provoquant des joutes verbales sur les réseaux sociaux, ces quelques individus, ne se limitent plus à dire leurs vérités, ils vous disent quoi penser et comment.

Car au-delà du vernis, ou de cette couverture dont ils veulent bien se draper celles de l’éveil de conscience, se cache une réalité plus banale, ces jeunes qui refusent de grandir, font de la politique avec les moyens de leurs époques. Les mots qu’ils prononcent ne sont pas plus violents que ceux prononcés à l’époque par des Oumar Mariko, Kokala Maiga, ou Mountaga Tall, les moyens de communications ont changé, et la manipulation des masses est devenue plus aisée. Avant ce qui était dit à la TV était considéré forcement comme vrai, aujourd’hui ce qui est dit sur Facebook est la vérité, pour une grande partie du “petit peuple” qui très souvent ne prend pas le temps d’analyser ces diatribes, et qui font confiance aux qualités d’experts de ces activistes aux CV pompeusement agrémentés.

Ces activistes nous ressemblent en réalité, nous si prolixes au “grin” entre copains à débiter des grandes théories, parsemées de mots savants pour paraitre plus intelligent que la moyenne, mais si réfractaires lorsqu’il s’agit d’être le changement, ou de l’impulser par de simples actions au niveau local. J’assume parfaitement que l’action n’est pas pour tout le monde, qu’il faut des gens pour dénoncer, que d’autres sont meilleurs dans la proposition, ou dans l’action.

On peut faire à ces activistes, le même procès qu’à leurs ainés, dire qu’ils ne sont motivés  que par des avancements personnels, et l’appât du gain, mais ils sont le reflet de la réalité de la jeunesse du pays, où le patriotisme est devenu un fonds de commerce, la pitié pour les plus faibles une posture. Finalement le moment le plus difficile pour ces activistes sera de savoir qui sera le plus offrant des candidats en 2018 et de faire ce choix en cohérence avec leurs diatribes. Esperons que la cohérence de la poche ne prime.

They were crying when their sons left
All young men must go
He’s come so far to find the truth
He’s never going home

La rédaction

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance