La Cour d’Assises de Bamako s’est penchée sur l’affaire opposant le ministère public à la dame Fatoumata DOUMBO accusée des faits d’infanticide sur son enfant. Présentée devant la Cour d’Assises hier mardi 6 octobre 2020, elle a été déclarée non coupable.
Selon les informations de l’arrêt de renvoi, dans l’après-midi du dimanche 22 juillet 2018, aux environs de 16 heures, Madame Fatoumata DOUMBO accoucha dans les toilettes, d’un enfant prématuré dont le sexe n’a pas été connu et elle abandonna l’enfant dans la fosse desdites toilettes. Une de ses voisines de la maison ayant découvert le corps sans vie de l’enfant, déclara les faits au commissariat de police du 7ème Arrondissement de Bamako qui a interpellé pour procéder aux enquêtes préliminaires. Ayant reconnu les faits devant l’enquêteur, Fatoumata DOUMBO fut déférée devant le Parquet de céans, avant d’être inculpée.
A la barre, la jeune dame n’a pas reconnu les faits tels que dans l’arrêt de renvoi. Elle déclara être malade ce qui fait qu’à chaque fois qu’elle tombait enceinte, elle perdait son enfant involontairement. C’est ainsi qu’elle expliqua avoir donné naissance à un enfant prématuré mort-né. Elle déclara aussi être mariée au village et qu’elle avait eu deux autres enfants qui sont aussi décédés peu de temps après. Le ministère public, après avoir résumé les faits, a requis de la maintenir dans les liens de l’accusation et de lui faire bénéficier de « larges circonstance atténuantes », vu sa situation fragile. Sa défense a plaidé non coupable. Pour elle elle est l’une des victimes de notre société.
« Le lien entre la mère et l’enfant est sacré ; son enfant est sacré. Comment peut-on donner naissance et puis tuer sur le coup. Elle a donné naissance à un enfant à un enfant mort-né ».
Gaoussou TANGARA – NOUVEL HORIZON