La Cour d’Assises, dans son audience du 06 octobre 2020 a tranché une affaire d’enlèvement de personne. L’accusée était une certaine Oumou TRAORE.   Déclaré coupable, elle a été condamnée à 18 mois fermes tout en bénéficiant « des circonstances atténuantes. »

C’est courant 2017, les dames Oumou TRAORE dite Gnélé, alias Batoma et Aminata se retrouvèrent sur le site d’orpaillage forogo dans le village de chakabougou, cercle de kangaba. Elles et nouèrent amitié. Aminata TRAORE tomba enceinte des œuvres d’un certain Alpha TOURE qu’elle rencontra sur ledit site. Inquiète de retourner avec sa grossesse indésirée dans son village natale a Baraouéli dans la région de Ségou où elle fut fiancée a un autre garçon, la dame Oumou TRAORE dite Gnélé, alias Batóma lui offrit en premier lieu un abri chez elle sur le site minier, puis elle la convainc de regagner Bamako pour faciliter son accouchement  où, elle fut hébergée à Daoudabougou   chez une de ses soit disant tantes ou mères avant qu’elle ne se rende elle-même à Kati-Sananfara Chez son copain Adama DIALLO a  qui elle fit croire depuis des mois qu’elle fut enceinte de ses œuvres.

Courant mars 2017, la dame Aminata TRAORE accoucha d’une fille et la nomme Oumou TRAORE dite Gnélé, alias Batôma. Ainsi elle invita dame Aminata TRAORE à aller prendre son bain en laissant sous sa garde le nouveau-né. Lorsque cette dernière se rend dans la salle de bain, la dame Oumou TRAORE dite Gnélé, alias Batóma profita pour disparaitre avec le bébé sans destination connue. Après 2 ans de cabale et sur renseignements fournis par son copain Adama DIALLO qui a rendu visite à la soi-disant tante ou mère indiquée, la dame Oumou TRAORE dite Gnélé, alias Batôma fut appréhendée et interpellée par le Commissariat de Police du 1^er Arrondissement de Kati qui ouvrit une enquête à la suite de laquelle elle fut poursuivie puis inculpée pour enlèvement de personne devant le magistrat Instructeur.

A la barre, la dame Oumou TRAORE a reconnu les faits. Elle déclara avoir reçu l’enfant, le temps de le garder avant son retour du village…  « Je ne savais pas tout ça ; je suis désolée ; je demande pardon à la Cour ». Les avocats de la dame Oumou TRAORE ont plaidé coupable et demandent la clémence de la Cour tout en lui accordant « une circonstance atténuante ». Le parquet dans son réquisitoire, dira que « les faits sont clairs » et déclare l’accusée coupable et requiert une année d’emprisonnement ferme. La Cour a retenu à alléger la souffrance de l’accusée en la condamnant à une peine de 18 mois pour enlèvement d’un nouveau-né. Vu son temps de détention, elle sortira dans deux mois.

Gaoussou TANGARA

NOUVEL HORIZON