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Accusée de collusion avec les groupes armés : Choguel Kokalla Maïga matraque, de nouveau, Paris !

Tandis que les autorités françaises n’ont pas encore pu digérer sa première accusation selon laquelle la France a abandonné le Mali « en plein vol », le premier ministre de la transition, Dr Choguel Kokalla Maïga vient de lancer une flèche à l’endroit de Paris en l’accusant d’avoir entrainé des terroristes sur le sol malien.

Les tensions diplomatiques entre Paris et Bamako sont loin d’être baissées. Au moment où le président français, lors du nouveau sommet Afrique France, tacle les autorités maliennes en les qualifiant « d’illégitimes », le premier ministre malien a engagé une nouvelle attaque à l’encontre de la France dans une interview accordée à l’Agence de presse russe. S’il avait accusé la France, sur la tribune des Nations Unies, d’avoir abandonné le Mali en « plein vol », cette fois-ci, il l’accuse d’avoir entrainé des terroristes sur le territoire malien.

Dans cette interview à l’Agence de presse russe, selon Sputnik, le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga a accusé Paris d’avoir participé à la déstabilisation du Mali et à la montée en puissance du terrorisme. Aussi, a-t-il blâmé la France et ses alliés pour leur action en Libye, qui a entraîné un afflux de terroristes vers le Mali. « Mais il a aussi mis en cause directement l’armée française, l’accusant de former des groupes armés dans l’enclave de Kidal, dans l’est du pays », a précisé Sputnik.

Le premier ministre malien a, selon ce media, accusé la France d’avoir offert Kidal à un mouvement proche de l’organisation terroriste Ansar Dine, qui a prêté allégeance à Al-Qaïda. « Le Mali n’a pas accès à Kidal, c’est une enclave contrôlée par la France. Il y a des groupes armés entraînés par des officiers français. Nous avons des preuves… Nous ne comprenons pas cette situation et ne voulons pas la tolérer ». Tels sont les propos du premier ministre Choguel Kokalla Maïga rapportés par Sputnik. Le premier ministre n’en décolère pas et ajoute : « Ils ont des groupes militants là-bas, qui ont été formés par des officiers français. Nous en avons la preuve. Il existe une expression dans notre langue qui dit que lorsque vous cherchez une aiguille dans votre chambre et que quelqu’un, censé vous aider dans la recherche, se tient sur cette aiguille, vous ne la trouverez jamais. C’est donc la situation qui se passe actuellement au Mali, et nous ne voulons pas le supporter ».

Selon Dr Choguel Kokalla Maïga, Bamaka avait juste demandé auprès de Paris l’aide en matière de renseignement et de soutien aérien. « Personne n’a demandé sa présence sur le terrain », a déclaré le Premier ministre, selon l’agence russe.

Il faut rappeler que la première accusation du premier ministre Choguel Kokalla Maïga a suscité les réactions virulentes des autorités françaises dont le président de la République, Emmanuel Macron qui a tenu des propos qualifiés d’« inamicaux »par Bamako. Cette nouvelle accusation du Dr Choguel Kokalla Maïga risque d’aggraver les tensions qui sont vives depuis quelques semaines maintenant.

B. Guindo

Source: LE PAYS

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