Joint par nos soins au téléphone à Paris où il séjournait après avoir brillamment représenté le Mali au Parlement panafricain en Afrique du Sud où il a , le chef de file de l’opposition parlementaire, Soumaïla Cissé, s’est prononcé sur les accusations que le ministre de la Justice, Mohamed Aly Bathily, a portées en son endroit lors d’un meeting récent dans un foyer à Montreuil, en région parisienne. Selon lesquelles, au moment où était ministre des Finances du Mali, Soumaïla Cissé aurait spolié les travailleurs compressés de 40% de leurs droits qui s’élevaient alors à 56 milliards FCFA soit un détournement de 22 milliards 400 millions FCFA. Voici la réaction de l’honorable Soumaïla Cissé : »
En effet , depuis un certain temps, je reçois de nombreux appels de nos compatriotes du Mali et de la diaspora surtout de France au sujet de ces déclarations que j’ai fini par lire dans la presse. Je peux vous dire que je suis partagé entre deux sentiments devant de pareilles accusations : l’indignation et la pitié ! Indignation devant la bassesse, la méchanceté gratuite et le mensonge éhonté, pitié devant l’attitude d’un ministre aux abois, surtout préoccupé de sauver son fauteuil et qui tente désespérément de faire oublier ses propres frasques et son passé sulfureux à Dakar où il fut ambassadeur de ATT.
Un Ambassadeur qui a abandonné notre ambassade dès qu’il a obtenu un poste plus juteux en Europe sans même en aviser nos autorités ! Voilà un ministre de la justice normalement tenu au devoir de réserve , surtout à la place qu’il occupe, qui est en campagne électorale permanente et se permet de calomnier délibérément des citoyens sans l’ombre d’une preuve, s’exposant ainsi à un procès en bonne et due forme pour diffamation. Alors je le mets publiquement et solennellement au défi d’exhiber cette fameuse circulaire dont il parle et que j’aurai signée pour m’adjuger 22 milliards 400 millions de francs de nos compatriotes compressés ! Comment aurai-je pu émettre un tel document à l’insu du Président de la République de l’époque Alpha Oumar Konaré et surtout du Premier Ministre Ibrahim Boubacar Keita ? Ou alors étaient-ils complices d’un tel détournement ? « .
C’est dire que le ministre de la justice court désormais le risque de se voir trainer devant les tribunaux dans cette affaire qui est prise très au sérieux par le leader de l’URD, la deuxième force politique à l’Assemblée nationale.
Mamadou FOFANA
SOURCE: L’Indépendant