Soupçonné d’avoir sciemment travaillé pour un réseau de passeurs qui faisait entrer, de façon irrégulière, des sans-papiers marocains, entre 2007 et 2010, l’avocat André Mikano a été entendu, ce lundi 8 février 2015, par la Cour d’appel de Paris.
Il est accusé de complicité supposée dans un réseau de passeurs, rapporte La Dépêche, qui précise que les ans-papiers payaient 8 000 euros aux passeurs. En contrepartie, ces derniers leur fournissaient des billets d’avion à destination de Roissy Charles-De-Gaulle. Toujours selon le site repris parYabiladi, les passeurs les guidaient ensuite par téléphone les clandestins dans les couloirs de l’aéroport parisien afin qu’ils échappent aux contrôles de la police aux frontières.
Sauf que ce n’est pas tous les jours que le deal fonctionne. Et lorsque ça coince, avec notamment des sans-papiers étaient épinglés, c’est là qu’intervenait Me Mikano pour les libérer lors de procès au tribunal de Bobigny. L’astuce de l’avocat était bien simple puisqu’elle consistait à pointer des vices de procédures en échange de la somme de 1 500 euros.
Selon le tribunal, ce spécialiste des erreurs de procédures de la police aux frontières était au courant des pratiques du réseau pour lequel il a travaillé, ajoutant que son rôle faisait partie d’un ensemble intégré de services vendus par les passeurs aux sans-papiers.
Source: afrik