Dans un communiqué diffusé, après sa réunion tenue le 18 mars dernier, le Bureau de la Cour suprême, considérant les propos notoirement infamants et injurieux, proférés par Mamadou Sinsy Coulibaly, le vendredi 15 mars 2019, lors d’une conférence débat au siège du patronat à l’endroit de Nouhoum Tapily, président de la Cour Suprême ;
Considérant la gravité et la méchanceté gratuite avec lesquelles ces propos outrageants ont été tenus à l’endroit de l’un des plus hauts, des plus respectés et des plus honorables magistrats de la Cour suprême, juridiction suprême de la République en matière judiciaire, administrative et des comptes : sans que celui-ci n’ait jamais eu affaire avec lui, en quoique ce soit ;
Réaffirmant son attachement au respect de la liberté de presse, liberté nécessaire à toute démocratie ;
Considérant, cependant, que cette liberté ne saurait être un moyen d’attenter à la vie privée, à la dignité et à l’honorabilité des citoyens et en l’espèce du président d’une Institution de la République ;
Considérant que le respect dû aux magistrats dans l’exercice de leurs fonctions est une exigence de tout Etat de droit ;
Informe l’opinion publique nationale et internationale que Nouhoum Tapily est et demeure une personnalité respectable et respectée au sein de la Cour et n’est point tel que le décrit M. Coulibaly ;
Apporte un démenti cinglant aux propos outrageants proférés par Mamadou Sinsy Coulibaly contre M. Nouhoum Tapily, président de la Cour suprême ;
Condamne avec la dernière rigueur ces injures graves de M. Mamadou Sinsy Coulibaly contre Nouhoum Tapily ;
Apporte son soutien sans faille à toutes actions que M. Nouhoum Tapily entreprendra pour la défense de sa dignité, de son honneur et de sa respectabilité.
De son côté l’Union internationale des magistrats (UIM) et la Référence syndicale des magistrats (REFSYMA)), à travers un communiqué désapprouvent et condamnent sans réserve ces errements du richissime au parcours mal connu et à la réputation controversée, soit-il président du Conseil national du patronat du Mali, comme étant des atteintes graves à l’Institution judiciaire, ainsi qu’au corps tout entier de la magistrature. Expriment leur solidarité au président de la Cour suprême.
Quant à l’Association des jeunes magistrats (AJEUMA), elle a condamné ce qu’il appelle le manque de professionnalisme de la part de la télé qui a diffusé le communiqué et de rappeler au sieur Coulibaly que la liberté d’expression est un droit qui s’exerce dans le respect des droits des autres… Avant d’interpeller les magistrats que leur corps est de nos jours plus qu’hier et certainement moins que demain, à la croisée des chemins du fait qu’il est ‘’ environné par des ennemis au dehors et portant le plus dangereux en son sein’’.
Pour sa part les deux syndicats SAM et SYLIMA, dans leur réaction à travers un communiqué n’ont pas de façon claire apporté leur soutien au Président de la Cour suprême et au corps auquel ils appartiennent.
Keita et Touré
Source: Le 22 Septembre