C’est presque devenu une habitude qu’à la veille de chaque séance de négociation, les groupes armés du nord multiplient des attentats, des tirs de roquette ou des accrochages. Comme ce fut le cas, le vendredi 16 janvier, à Tabankort et Anefis lorsque les groupes séparatistes (HCUA, MNLA, MAA dissident) ont lancé une attaque contre les mouvements unionistes ( GATIA, MAA loyaliste).
La localité stratégique de Tabankort, située entre Gao et Kidal, est toujours entre les mains du MAA loyaliste appuyé par le GATIA, mouvement d’autodéfense majoritairement composé de Touaregs Imghad, de Peuls et Songhois.
Face à la recrudescence de la violence et à la détérioration de la sécurité à la veille des pourparlers inter-maliens d’Alger, la MINUSMA a déclaré que ce »mouvement de groupes armés constitue une violation flagrante du cessez-le-feu« . Elle a, dans un communiqué, lancé un appel ferme aux groupes responsables de cette violation à se conformer strictement à leurs obligations conformément à l’accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014. Et les a exhortés à immédiatement revenir sur leurs positions initiales.
Elle a rappelé à toutes les parties » qu’elle prendra toutes les mesures nécessaires en vertu du mandat qui lui a été confié dans la résolution 2164 du Conseil de sécurité sous le chapitre VII de la Charte des Nations Unies pour protéger la population civile et le personnel des Nations Unies « .
Abdoulaye DIARRA
Source: L’Indépendant