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Accord-Transition au Mali: Guterres présente son rapport au Conseil de sécurité demain

Le Conseil de sécurité des Nations unies examinera demain mardi 18 octobre le rapport périodique (juin-septembre) de son secrétaire général sur le Mali où sont déployés des Casques bleus. Ce débat n’a rien à voir avec la demande d’urgence formulée par le Mali en vue de l’examen de ses preuves contre la France accusée d’être un soutien au terrorisme et de violer son espace aérien.

 

Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio GUTERRES, présente au Conseil de sécurité des rapports sur les questions dont est saisi celui-ci. À cet effet, le Conseil de sécurité doit tenir courant octobre des séances et des présentations d’informations de plusieurs missions dont l’ONU est saisie.
Ainsi, au menu des rencontres de ce mois, le Conseil de sécurité doit examiner la situation notamment en Colombie, en Centrafrique, au Soudan du Sud, au Mali. Elles s’inscrivent dans le cadre de la rencontre périodique de l’ONU.
Pour notre pays, le secrétaire général de l’ONU présentera demain son rapport trimestriel pour la période de juin à septembre 2022 conformément à la résolution 2584 (2021) demandant au Secrétaire général « de mener tous les trois mois une évaluation approfondie de la situation dans le Nord et le Centre du Mali, de la transition et de la configuration de la Mission en ce qui concerne la mise en œuvre de ses priorités stratégiques principale et secondaire ».
Ce rapport est élaboré conformément aux dispositions de la Résolution relative au mandat de la MINUSMA. Ainsi, l’ordre du jour de la réunion de demain est d’informer les membres du Conseil de sécurité sur l’évolution de la situation dans notre pays depuis la précédente rencontre, tenue en juin dernier.
Le rapport est articulé autour de points relatifs notamment aux événements politiques marquants, à la situation sécuritaire, aux droits de l’homme, à la situation humanitaire, à la situation économique et aux défis opérationnels de la Mission dont le mandat prioritaire reste l’appui à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali par les parties maliennes et par d’autres acteurs maliens concernés, ainsi que la transition politique.
Donc, en clair il s’agit d’une session ordinaire, classique et régulière qui se tient tous les trois mois, selon un format précis, qui prévoit la présentation du rapport par le Secrétariat des Nations unies, suivie, dans certains cas, de l’intervention d’un représentant de la société civile, ensuite les discours des membres du Conseil de sécurité, et l’intervention du pays concerné conclut la séance publique.
En sa qualité de pays concerné, le Mali, à travers le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye DIOP, participera à cette séance publique du Conseil de sécurité consacrée à la situation au Mali, afin de partager avec ses membres, les observations du gouvernement sur le rapport et pour partager les attentes des Maliens.
Ce mécanisme existe pour pratiquement l’ensemble des Opérations de paix des Nations unies. Cette rencontre n’a, dès lors, rien à voir avec la session d’urgence demandée par le Mali, par lettre en date du 15 août 2022.
En effet, le Mali avait saisi et porté plainte contre la France devant le Conseil de Sécurité en réclamant la tenue d’une réunion d’urgence visant à faire le point sur la situation dans notre pays.
Dans sa lettre adressée à l’ONU, le ministre Abdoulaye DIOP dénonce les « violations répétitives et fréquentes » de l’espace aérien national par les forces françaises et les vols d’appareils français se livrant à « des activités considérées comme de l’espionnage » et des tentatives « d’intimidation ».
Le gouvernement malien affirmait disposer « de plusieurs éléments de preuve que ces violations flagrantes de l’espace aérien malien ont servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des munitions ».
À ce jour, aucune suite n’a été donnée à cette requête des autorités maliennes.

PAR SIKOU BAH

Source : Info-Matin

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