Pour favoriser une bonne compréhension et une meilleure appropriation du contenu de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger (APR) par l’ensemble des forces vives de la nation, les plus hautes autorités du pays ont initié une large campagne de sensibilisation sur le texte. Cela, en vue d’obtenir l’adhésion populaire qui constitue un facteur clé de sa mise en œuvre efficace et efficiente.
C’est dans cette dynamique que le ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale tenait depuis lundi dernier à Kati, une session de formation de deux jours sur l’APR à l’intention des forces vives du Cercle de Kati.
La cérémonie d’ouverture était présidée par la représentante du ministre en charge de la Réconciliation, lieutenant-colonel Fatoumata Bintou Sangaré, en présence du préfet du Cercle de Kati, Harouna Diarra, du Sous-préfet central, Maïga Oumou Maïga, ainsi que les représentants des autorités coutumières et religieuses de Kati.
Après les mots de bienvenue du maire de la Commune urbaine de Kati, Yoro Ouologueme, le préfet du cercle s’est félicité du choix porté sur sa circonscription administrative pour abriter cette séance de formation sur l’Accord.
Toute chose qui, selon lui, témoigne de la position stratégique qu’occupe le Cercle de Kati sur l’échiquier national. Ainsi, Harouna Diarra a rappelé que dès la signature de l’APR, une frange importante de la société civile, considérée aujourd’hui comme un acteur incontournable de la gouvernance publique, a montré son total désaccord avec le texte.
Occasion pour le préfet de souligner que le document souffre d’un déficit de compréhension, donc d’explication et de débats de la part des populations maliennes. C’est pourquoi, chaque acte pris en application de l’Accord, devient une occasion de débats à la limite de polémique, a-t-il regretté.
Avant de préconiser que des réflexions doivent être menées pour son inclusivité. Pour ce faire, une démarche systématique de présentation du texte est une exigence de l’heure à l’attention de tous les acteurs du pays, a expliqué Harouna Diarra.
La représentante du ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale a rappelé que l’APR vise à créer les conditions d’une paix juste et durable à travers une profonde réforme de l’État qui contribuera à renforcer la sécurité. Mais aussi à promouvoir le développement du pays et à mettre fin aux crises cycliques qui l’ont tourmenté pendant des décennies.
Selon le lieutenant-colonel Fatoumata Bintou Sangaré, c’est dans cette optique que le ministère de tutelle a initié un programme de formation sur toute l’étendue du territoire pour une large vulgarisation de cet instrument si important pour la stabilité du pays.
Un programme qui bénéficie de l’accompagnement technique et financier de la Coopération allemande à travers le Projet d’appui à la stabilisation et à la paix (PASP), a-t-elle salué.
À l’issue de cette session de formation «nous voudrons compter sur votre disponibilité à être nos relais auprès de la Commune urbaine de Kati en matière de vulgarisation de l’APR», a espéré le lieutenant-colonel Fatoumata Bintou Sangaré. Avant d’exhorter les participants à faire preuve d’assiduité au cours de la formation pour maîtriser le contenu du document.
A. T.
Source : L’ESSOR