Une réunion consultative de haut niveau élargie aux membres du Comité de suivi de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger s’est tenue à Alger le 18 janvier dernier. La rencontre s’est tenue sous la présidence ministre d’Etat algérien, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et chef de file de la médiation, Ramtane Lamamra.
Selon un communiqué diffusé à l’issue de la réunion, cette consultation a permis d’échanger sur l’évolution de la situation depuis la signature de l’accord, et sur le chemin que les parties signataires ont parcouru ensemble, avec l’accompagnement de la communauté internationale, sur la voie du retour de la paix et de la consolidation de la réconciliation au Mali.
Les participants ont noté avec préoccupation la persistance, la multiplication et l’extension des attaques terroristes et criminelles visant les forces de défense et de sécurité maliennes, les mouvements signataires de l’accord, les forces internationales et la population civile. Ils ont réitéré le plein soutien à l’accord et à sa mise en œuvre complète et intégrale en soulignant à nouveau qu’il s’agit d’un document équilibré qui prend en compte les préoccupations légitimes de toutes les parties.
Les participants ont également exprimé leur appréciation au président de la République Ibrahim Boubacar Keita, ainsi qu’à son gouvernement pour leur engagement, et pris note avec intérêt et optimisme des informations relatives aux mesures et étapes annoncées par la délégation gouvernementale malienne. Ils ont salué le rapprochement intra et intercommunautaire intervenu entre les mouvements de la Plateforme et de la CMA, suite aux rencontres d’Anefis de septembre-octobre 2015.
Tout en saluant les progrès réalisés notamment la cessation des hostilités, ils ont relevé les lenteurs constatées dans la mise en œuvre d’engagements-clés de l’accord notamment ceux souscrits au titre de la période intérimaire. A cet effet, ils ont appelé à l’accélération du rythme de la concrétisation des actions prioritaires retenues par le Comité de suivi lors de sa sixième session.
Ils ont rappelé la responsabilité du gouvernement dans la mise en œuvre de l’accord ainsi que le rôle crucial devant être assumé également par les deux autres parties signataires. Les participants ont exhorté les parties prenantes à parachever au plus vite les consultations engagées sur la composition définitive des instances de suivi de l’accord dans l’esprit d’inclusivité préconisé dans le document.
Ils ont lancé également un appel en vue de la mobilisation des financements nécessaires pour assurer le bon fonctionnement du Comité de suivi et de ses mécanismes, y compris pour assurer une présence continue à Bamako des représentants des parties au sein de ces instances ainsi que l’opérationnalisation effective des patrouilles mixtes. Il est demandé à la communauté internationale de poursuivre son appui politique, technique et financier à la mise en œuvre de l’accord en particulier pour la réalisation des programmes de développement envisagés dans le Nord de manière à permettre aux populations bénéficiaires de commencer à profiter des dividendes de la paix.
source : Essor