Dans un communiqué, rendu public, le 9 avril dont nous avons reçu une copie, la médiation internationale a soumis aux Parties signataires (le 7 avril 2023) des propositions concrètes visant à relancer la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du Processus d’Alger. En effet, depuis décembre 2022, un blocage est constaté dans le processus suite à la décision de la CMA de suspendre sa « participation au mécanisme de suivi de l’Accord de paix intermalien ».
Au Mali, le processus de l’application de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger est en arrêt depuis le mois de décembre dernier. Cela, suite à la décision de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) de suspendre sa participation aux mécanismes de mise en œuvre de l’Accord pour la Paix au Mali. Pour la relance de la mise en œuvre dudit Accord et l’établissement du dialogue, la médiation internationale a présenté aux parties signataires, le 7 avril dernier, des « propositions concrètes », indique-t-elle dans un communiqué. Cela, « conformément à l’engagement pris lors de sa réunion du 13 mars », précise le communiqué.
Dans sa note, la médiation internationale se dit convaincue que ces propositions, qui tiennent compte des préoccupations exprimées par les parties lors des différentes consultations menées au Mali et en Algérie, sont de nature à renouer la confiance et à favoriser le rétablissement d’un dialogue constructif, sous l’égide du comité de suivi de l’accord présidé par l’Algérie.
Cependant, la médiation internationale dit observée avec inquiétude le regain actuel de tension entre les parties signataires. C’est pourquoi, elle a lancé « un appel pressant aux parties pour qu’elles s’abstiennent de propos et d’actions susceptibles de compromettre les efforts consentis par la médiation en vue du parachèvement du processus de paix, traduisent en actes concrets leur attachement proclamé à l’accord et placent l’intérêt de leur pays et de son peuple au-dessus de toutes les autres considérations, peut-on lire dans le document.
Elle a par ailleurs, réaffirmé dans ce même communiqué, son engagement total à continuer à accompagner les parties signataires et le peuple malien dans leur quête d’une paix, d’une stabilité et d’une réconciliation durables, dans le strict respect de l’unité, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de leur pays.
Notons que depuis quelques mois, une tension extrême règne entre Bamako et les ex-rebelles du nord du Mali. Cette tension met en danger l’application de l’accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du Processus d’Alger, signé en 2015 entre le gouvernement du Mali et les groupes armés du nord du pays.
Ibrahim Djitteye
Source : LE PAYS