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Accès à l’éducation au Mali: la contribution de taille du projet PASEQ

En réponse aux besoins en infrastructures de notre pays dans le domaine de l’éducation, l’ONG Save the Children, pour le compte du Projet d’amélioration à l’accès des services d’éducation de qualité (PASEQ), a construit dans la commune rurale de Ourikela, dans le cercle de Yorosso, des infrastructures de cantines scolaires et des blocs de latrines. La cérémonie de réception de ces joyaux a été présidée, le mercredi dernier, par le Secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, Moumini TRAORE.

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Une forte délégation composée de responsables de partenaires au développement, des autorités administratives, des responsables scolaires, des responsables de comité de gestion scolaire, des élus de la région de Sikasso ont accompagné le Secrétaire général pour cette cérémonie de remise officielle de clés de ces infrastructures scolaires aux responsables locaux. Y ont pris part également, les populations de Ourikela qui sont sorties nombreuses pour réserver un accueil chaleureux à la mission avec des chants et danses de leur terroir.
Le Chef de ce projet de l’ONG Save the Children, Bamody DIAKITE, a rappelé que pour permettre à notre pays de combler des retards dans l’atteinte de certains objectifs en faveur de l’éducation, d’ici à 2023, le gouvernement malien a sollicité et obtenu du Canada le financement du projet PASEQ.
Pour sa mise en œuvre, il a expliqué que le PASEQ est exécuté par un consortium d’acteurs au développement comme Plan-Mali, Agan Khan Fondation, Save the Children et World Vision avant de situer ses zones d’interventions qui sont, en occurrence, les régions de Kayes, de Koulikoro, de Sikasso, de Ségou et de Mopti.

Les objectifs et les réalisations du PASEQ
Conformément aux objectifs du projet qui visent, selon lui, à contribuer à l’amélioration de l’accès aux centres scolaires, il a fait savoir que l’ONG Save the Children a pu réaliser, dans les cercles de Sikasso et de Yorosso, 70 hangars de cantines scolaires équipés de foyers améliorés, 70 blocs de latrines de 3 cabines VIP avec chaise DAMU pour les handicapés, 10 forages équipés de pompe à motricité humaine.
Pour notre pays, il a soutenu que ces appuis seront d’un apport conséquent pour le maintien des élèves à l’école qui demeure encore un énorme défi en milieu rural. En effet, il a expliqué qu’à cause de la distance et à défaut de la disponibilité de nourriture à l’école, beaucoup d’enfants abandonnent l’école.
« Pour éviter cette situation, dans ce projet, nous assurons gratuitement la prise en charge alimentaire des enfants afin de les empêcher de faire des va-et-vient sur plusieurs kilomètres pour venir à l’école. Aussi, c’est une motivation pour eux de venir à l’école », a ajouté M. DIAKITE qui en outre a indiqué que le projet a travaillé également au renforcement de l’hygiène dans les centres scolaires.
Le Directeur de l’Académie d’enseignement de Koutiala, Djibrilla MAIGA, pour sa part, a salué et félicité cette initiative pilotée par Save the Children au compte du gouvernement canadien. Ensuite, il a relevé que la réalisation de ces infrastructures allait permettre d’améliorer le taux de la fréquentation des élèves qui est en deçà des attentes au Mali. Sur une moyenne nationale de 82 %, la région de Sikasso a un taux de fréquentation de 73 %.
« L’avènement des cantines scolaires est un acte majeur pour la petite enfance, un moyen de maintien des enfants à l’école, mais aussi un moyen de lutte contre l’abandon de l’école par ceux-ci », est persuadé le responsable scolaire qui s’est aussi convaincu de de la pertinence du projet à booster à l’accès des enfants à l’école au Mali.
Outre la construction des infrastructures, M. MAIGA a témoigné que le projet avait pu assurer la formation des enseignants, des mères éducatrices, des membres des Comités de gestion scolaire (CGS/COGES) et les Associations de mères d’élèves (AME).
Quant au Directeur des Ressources humaines de Save the Children, Cheick COULIBALY, il apportera la précision que la réalisation de ces infrastructures a coûtée au PASEQ la bagatelle de plus de 600 millions de FCFA, au bénéfice de 103 211 enfants. Selon lui, ce geste est un accompagnement du gouvernement canadien pour la réalisation du Plan Intérimaire de relance de l’Éducation 2014-2016 du gouvernement du Mali consécutif au ralentissement des efforts de ce dernier à promouvoir le développement de l’éducation au niveau de la petite enfance et du cycle primaire.
Pour sa part, le Secrétaire général du ministère de l’Éducation nationale, après avoir salué la forte mobilisation des populations de Ourikela, a indiqué que la réalisation de ces infrastructures était une contribution de taille du Canada dans l’atteinte des objectifs du gouvernement du Mali dans le domaine de l’éducation.
« Le PASEQ est un modèle bien réussi de partenariat entre le ministère et les partenaires de l’école. Le PASEQ s’inscrit dans le cadre du pragmatisme, dans le concret comme en témoigne ces infrastructures de qualité réalisées », a flatté M. TRAORE avant de saisir l’occasion pour saluer et de remercier les donateurs d’avoir tenu leurs promesses.
En conclusion, il a vivement invité les bénéficiaires à prendre soin de ces joyaux gracieusement offerts à notre pays par le Canada. Selon lui, ces infrastructures ne sauraient atteindre de bons résultats que s’ils sont utilisés à bon escient par les communautés.
La cérémonie a été marquée également par des témoignages de la population et la visite guidée des blocs de latrines, de cantine scolaire et du CDPE de la commune rurale de Ourikela a mis fin à cette cérémonie.

Par Sikou BAH, envoyé spécial

 

Source: info-matin

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