Elu à San sous les couleurs du parti au pouvoir, Rassemblement pour le Mali, (RPM) Adama Dessé Coulibaly, frère cadet du promoteur de Ben and Co est impliqué dans une affaire sulfureuse. Il s’agit d’un détournement de fonds de l’une de ses connaissances. Il s’agit de Mme Awa Bouaré.
Depuis 2014, la dame Awa Bouaré court après ses 650 000 Fcfa confisqué par le député Adama Dessé Copulibaly. Selon les explications de la victime, en 2014 en France, Adama Dessé Coulibaly l’a informé qu’il s’apprêtait à aller en Allemagne pour acheter des véhicules à destination du Mali. «Puis que j’étais dans le besoin, je lui ai remis 2000 Euros pour me chercher une petite voiture de marque « Eto’o ». Il m’a rassuré qu’en Allemagne on peut trouver cette marque à 1 000 Euro. Mais suis allé à Bruxelles, et lui en Allemagne. Peu de temps après, il m’a informé qu’il est en partance pour le Mali parce qu’on lui a dit que son grand frère est gravement malade et qu’il a laissé mes 1 000 Euros avec une amie. Avant de me rassurer qu’il a déjà acheté une petite voiture pour moi. Après je suis allé récupérer le reliquat des 1 000 Euros. C’était sans savoir que c’était le début d’un calvaire», a-t-elle raconté. Car, poursuivra notre interlocutrice, arrivée à Bamako, elle lui a demandé après sa voiture. Notre député a affirmé que les voitures sont en cours de route. Un mois après, il a changé de langage au motif que l’argent qu’il devrait verser pour le transport pose problème. Car, au regard de quantité d’’argent qu’il devrait transférer, ses agents allaient rencontrer des difficultés avec les agents de sécurité parisiens. Une situation qui lui fait peur et peut lui porter des préjudices. De lui laisser le temps afin de trouver la formule. Après une longue attente, Mme Awa Bouaré a réclamé le remboursement de son argent. C’est à partir de là que les choses ont commencé à se compliquer. Il avait promis une date à laquelle il rembourserait mon argent qu’il n’a pas pu respecter, a-t-elle confié. Le seul argument qu’il avance est que « tu vois, mes enfants sont venus des vacances de Paris, de Canada, de Tunisie… Je dis non, cela ne me regarde pas. Ensuite, il me supplie de lui accorder un à deux mois pour me rembourser. Pire, il me raconte qu’il a envoyé les gens à la Mecque, et qu’il n’a pas d’argent pour le moment. C’est à dire qu’il ne veut pas. Il met en avant son titre de député», précise Mme Awa Bouaré. Aujourd’hui, abusé par notre député, la dame cherche à récupérer désespérément son dû.
Nous y reviendrons
Madou COULOU
La Preuve