A la surprise générale , le gouvernement a aboli le système d’appels à candidatures pour accéder aux hautes fonctions de l’administration. Une occasion rêvée pour le RPM, qui pourrait renforce en vue de la présidentielle. Le procédé d’appels à candidatures n’existe plus. La mesure y afférente a été abrogée par une décision de la nouvelle équipe gouvernementale, ouvrant la voie au népotisme.
On se souvient que l’une des premières décisions prises à l’arrivée du pouvoir actuel fut de stopper l’anarchie ambiante dans le mécanisme des nominations. L’initiateur n’était autre que le PM Oumar Tatam Ly qui, en technicien averti, avait mis en avant l’excellence.
Une situation qui a coupé l’élan du RPM, qui venait d’arriver à la Magistrature Suprême. Le parti présidentiel avait même tenté d’enrôler Tatam Ly dans ses rangs qui a refusé de jouer le jeu à l’image de son 2ème successeur Modibo Kéita, qui refusa à trois reprises de rejoindre les Tisserands. Cette nouvelle façon de désigner les prétendants aux postes administratifs facilitait cette assertion : « l’homme qu’il faut , à la place qu’il faut ». Bien sûr , certains déboires et scandales financiers ont quand même vu le jour pendant l’année de la lutte contre corruption, la première du mandat présidentiel en cours. Mais les appels à candidature avaient le mérite de filtrer les entrées à la fonction publique.
Désormais , le RPM ne peut que se frotter les mains car tout siège acquis accroît les perspectives de réussite au scrutin présidentiel de Juillet 2018 avec IBK comme porte-étendard. Comme on le dit « le malheur des uns fait le bonheur des autres ». Notons que plusieurs partis comme YELEMA ont déploré «une décision anachronique et contraire à la logique de performance de l’administration au service des usagers ».
Comme pour dire qu’à moins de 6 mois de Koulouba 2018 , les amis d’IBK, qui sont aux affaires, auront le temps de se caser avant la fin du mandat. Opportunité pour certains de promouvoir la propaganda du second mandat à travers l’administration. La RPMisation des cadres a désormais de beaux jours devant elle après l’arrivée de trois nouveaux barons de ce parti au sein du gouvernement de Soumeylou Boubeye Maiga.
Idrissa keita
Le Témoin