À 17 ans, Abdou Salam Ag Jiddou est l’un des jeunes joueurs du continent africain, qui fait saliver de nombreux grands clubs européens. En finale du meilleur espoir CAF 2017 face au Sénégalais Krépin Diatta et au Zambien Patson Daka, le prodige malien croit en son potentiel et sait ce qu’il vaut. Mais, il serait tout simplement très heureux de remporter ce titre, vu ce qu’il a montré avec les U17 du Mali en 2017.

Entretien.

Vous êtes champion d’Afrique U17 et 4^ème au Mondial en 2017. Pouvez-vous revenir sur votre année sportive ?

Effectivement, nous avions été champions d’Afrique U17. Avant nous, c’était nos aînés en 2015 à Niamey au Niger. C’était donc une motivation et une détermination d’aller reconquérir ce titre au Gabon. C’était donc une bonne chose de conserver ce trophée. Après, nous avons terminé à la 4^ème place au Mondial en Inde, même si dans nos têtes, on pouvait mieux faire.

Il y a donc certainement des regrets, après avoir terminé à la 4^ème place au Mondial U17 Inde 2017, derrière le Brésil, l’Espagne et l’Angleterre ?

Oui, tout à fait. Quand on voit le potentiel de notre équipe et le jeu que nous avions produit dans cette compétition, il y a de quoi avoir quelques regrets. Après notre match contre l’Espagne en demi-finale (1-3), nous avions été vraiment pénalisés par l’arbitre, qui nous a refusé un but vraiment valable et qui a été le tournant du match, car le Mali était dans un temps fort et pouvait renverser la tendance. Mais, nous n’allons pas nous focaliser sur l’arbitre, qui est un humain et qui peut se tromper. Je crois qu’on pouvait faire mieux que cette 4^ème place.

Vous êtes l’un des grands espoirs du football malien et africain, le seul joueur U17 à figurer parmi les trois finalistes de la CAF avec le Sénégalais Krépin Diatta et le Zambien Patson Daka. Pensez-vous remporter cette couronne devant vos deux aînés ?

C’est vrai, je suis le seul joueur malien et également le plus jeune des trois finalistes pour le titre de meilleur espoir de la CAF 2017. Bien sûr que je crois en mes chances. Je suis convaincu de mon talent et je sais ce que je vaux. En remportant ce trophée de meilleur espoir de la CAF 2017, cela me fera beaucoup de bien et je serais très heureux. Vu ce que j’ai fait cette année avec les U17 du Mali, champions d’Afrique en titre et 4^èmes au Mondial en Inde (1 but et 3 passes décisives, ndlr).

Après cette Coupe du monde U17, vous êtes certainement convoité par beaucoup de clubs européens ?

Oui, je suis actuellement dans le viseur de plusieurs grands clubs européens. Le jour où je signerai mon premier contrat professionnel, vous serez tous au courant incha Allah. Mais, pour le moment, je préfère laisser les choses se faire naturellement et ne rien dire. Pour l’heure, je continue de bosser, encore bosser, pour être prêt le jour venu.

Donc, vous vous préparez pour encore mieux faire avec les U20, car vos aînés ont échoué en Zambie 2017 ?

C’est fini maintenant avec les U17, maintenant nous sommes juniors. Nous continuons de travailler et faire mieux dans cette catégorie. C’est vrai que nos aînés sont passés complètement à côté de leur sujet, mais c’est aussi ça le football. C’est à nous maintenant de se parler et prendre de bonnes dispositions. Avec cette lancée, je pense qu’on fera encore mieux en catégorie U20 incha Allah.

Quelles sont donc vos ambitions en tant que jeune footballeur évoluant encore sur le continent ?

J’ai les mêmes ambitions que les jeunes footballeurs évoluant encore en Afrique. Je rêve de décrocher mon premier contrat professionnel en Europe, d’évoluer dans les meilleurs clubs et de remporter plusieurs titres. Avec mon pays, le Mali, j’aimerais remporter également d’autres titres de champion d’Afrique et pourquoi pas du monde. En tout cas, nous avons une belle génération de jeunes talents, qui fait la fierté de nos compatriotes et qui va certainement continuer de leur offrir la joie et le bonheur.

Quel message lancez-vous à la communauté Touareg et vos jeunes frères qui aimeraient suivre vos traces ?

Je suis le premier et le seul Touareg à porter jusque-là les couleurs de l’équipe nationale du Mali. C’est une fierté pour moi de défendre le drapeau de mon pays et de le hisser très haut. Ce que je demande à mes frères Touaregs, c’est de croire en leur potentiel. Il ne faut pas juste rêver, il faut croire en soi-même et travailler dur pour y parvenir et j’espère qu’il y aura certainement d’autres jeunes talents Touaregs, qui vont intégrer les différentes sélections du Mali, pas seulement le football.

Par Bréhima DIAKITÉ

Source: Maliactu.info