Créée en octobre 2013, l’association apolitique a décidé de célébrer, cette année, le 8 mars. Siguida Yelen qui entend poursuivre ses actions de solidarité à l’endroit des femmes juge son bilan satisfaisant. Pour alors aider ses militantes à commémorer la date, l’association a fait appel à des humoristes et artistes pour magnifier l’évènement. Sur les banderoles, on pouvait lire ceci : « Siguida Yelen, une organisation citoyenne engagée pour la cause et l’autonomisation des femmes du Mali ».A cette occasion, le chef du quartier s’était fait représenter par Fama Zan Traoré, un de ses conseillers. « Le chef de quartier me charge de vous souhaiter la bienvenue à Kalaban-Coro. Il prie pour la bonne tenue de la cérémonie et exhorte Siguida Yelen à pérenniser ses actes patriotiques », a-t-il exposé. Le conseiller avoue que les femmes militent nuit et jour pour le Mali. Accueilli à 17h 28 par ses militants, le jeune Abdou Coulibaly s’est prononcé sur l’évènement. À ses dires, cela est la première fois que l’association célèbre le 8 mars. « Je suis très content ce soir. C’est la première fois que les femmes de Siguida Yelen se retrouvent pour célébrer la Journée internationale de la femme. Je ne vais pas la prendre dans le sens étymologique d’une fête. Le 8 mars doit être une opportunité pour mettre en avant la lutte contre l’inégalité entre les hommes et les femmes », confie le président de l’ASYM.La fête de 8 mars doit, selon lui, être également une opportunité pour mettre en avant l’acquisition des droits légaux pour les femmes du monde. « Je ne dirai pas que c’est une fête, mais plutôt une journée internationale pour l’acquisition intégrale de l’émancipation des femmes du Mali et du monde ».De son côté, le président d’honneur Abdoulaye Baba Touré souligne que le 8 mars n’est pas une journée de fête, mais de revendication des droits pour celles-ci.M.Touré se dit persuadé que les femmes jouent un important rôle dans la refondation du Mali.
Des raisons avancées pour la célébration de la journée par l’ASYM !
Créée en 2013, Siguida Yelen dit être mieux placée pour célébrer avec brio la fête des femmes. L’association trouve son bilan radieux en matière d’autonomisation des femmes maliennes. « Depuis 9 ans déjà, nous nous sommes donnés pour mission d’aider les femmes, de leur assister pour leur autonomisation et indépendance financière, économique, voire pour leur épanouissement. Cette année, étaye le président d’honneur, nous avons décidé de faire le bilan. Il est satisfaisant. Nous avons alors vu que les femmes peuvent non seulement revendiquer des droits, mais également fêter le 8 mars ».En 9 ans, explique Abdoulaye Baba Touré, l’association a pu créer plus de 1000 emplois. Cela, indique-t-il, « à travers nos actions de formation des femmes à la fabrication des savons, d’assistance des femmes rurales dans les cultures et maraichages via l’adduction en eau potable dans certaines localités. Nous avons même assisté des hommes à travers nos actions ». En clair, il fera part que la cérémonie est placée « sous le signe de l’épanouissement des femmes ». Aussi, M. Touré estime que la loi octroyant 30% des femmes aux postes nominatifs et électifs mérite d’être révisée, afin qu’elle soit ramenée à 50%. Sur la question, Abdou Coulibaly reste très clair : « Nul ne peut ignorer la bravoure, l’engagement et le dévouement de la femme malienne au Mali. En passant par nos administrations et différents services, elles sont à la commande ». Pour leurs enfants, mari et familles, signale Abdou, ce sont elles qui se grouillent nuit et jour au niveau des différents marchés, dans les champs et différents lieux de travail. Et de préciser : « Je pense que les femmes sont au-devant de tout ce qui est activité ou développement du Mali. Pour leur épanouissement, l’association s’est toujours battue. Chaque mois, nous donnons plus de dix (10) formations gratuites aux femmes à travers le Mali. Chaque formation peut aller jusqu’à 200 ou 300 participantes ». Pour Ami Konta, porte-voix des femmes : « Toutes les femmes de Siguida Yelen ont été outillées en saponification. Nous avons mis assez de temps en train de travailler, il était normal pour nous de nous amuser ».
Mamadou Diarra
Source: Le Pays–Mali