La direction de l’Abattoir frigorifique de Sabalibougou a organisé une réunion de sensibilisation et d’information sur l’abattage clandestin, le jeudi 13 juillet au Centre Olympa Africa de Banankabougou.
Il s’agissait de faire participer les Communes de Bamako aux efforts de lutte contre les abattages clandestins en assistant les services vétérinaires locaux sous la supervision de la direction locale et régionale et faire respecter la loi dans toute sa rigueur.
Les abattages clandestins constituent un véritable fléau pour l’élevage et pour la santé des consommateurs. « Il y a des risques pour les consommateurs, des conséquences pour l’environnement, pour les abattoirs et des conséquences sur les bouchers », soulignent les responsables de l’Abattoir. L’éradication des abattages clandestins doit être une priorité du pouvoir public.
La rencontre a permis de dégager la responsabilité de l’Etat qui se résume, selon les organisateurs en trois axes : prendre des dispositions pour réglementer l’installation des bouchers à travers la ville de Bamako, faire participer les Communes de Bamako aux efforts de lutte contre les abattages clandestins en assistant les services vétérinaires locaux sous la supervision de la direction locale et régionale et de faire respecter la loi dans toute sa rigueur. Toutes choses qui évitent le laxisme, le népotisme et les états d’âme dans l’application stricte des sanctions prévues contres les clandestins. « Nous sommes toujours empêchés par la population dans nos interventions contre les abattages clandestins dans les domiciles. Souvent, nous sommes traduits en justice par ces personnes. Nous ne bénéficions pas des mesures d’accompagnement de l’Etat. Les forces de l’ordre qui nous accompagnent ont été toujours victimes d’agressions», a dit Mme Djimdé Djeneba Dougnon, de la direction régionale des services vétérinaires du district de Bamako.
Selon les participants, les directions des abattoirs doivent mettre en place des cellules d’information contre les abattages clandestins. Les abattoirs doivent collaborer avec les responsables des marchés à bétail et des bouchers.
«Le gouvernement nous a promis 10 camions et 60 motos tricycliques pour transporter nos viandes. Il est temps de rendre propice notre métier.», a précisé Amsouley Diallo, secrétaire général du Syndicat des bouchers de la rive droite. Et d’ajouter que les bouchers sont confrontés à des difficultés au niveau des abattoirs, lorsque leurs viandes sont retenues par les vétérinaires pour mesure de sécurité.
«Nous sommes en partenariat avec la gendarmerie avec l’aide de la police pour assurer la sécurité de la zone de Sabalibougou. Sur le plan de la sécurité, les bouchers n’ont pas à s’inquiéter des heures des abattages. Un nouveau comité sera mis en place pour la lutte contre l’abattage clandestin. Le comité sera constitué de la sécurité, les vétérinaires, les bouchers…», a dit Mamadou Mouctar Sow, directeur de l’abattoir frigorifique de Sabalibougou.
La réunion a été présidée par Amadou Yalcouyé, chef de division industries animales à la direction nationale des productions et industries animales, en présence de Mamadou Mouctar Sow, directeur de l’abattoir frigorifique de Sabalibougou
Jacques Coulibaly
(Stagiaire)
Source: lesechos