Une table ronde de concertation entre la MINUSMA, à travers la Division des Affaires civiles du bureau de Kidal, et les membres des Organisations de la Société Civile (OSC) locale a eu lieu le 14 décembre dernier à Tessalit, à 190 km au nord de Kidal.
C’est la première fois qu’une telle concertation, entre acteurs de la société civile et la MINUSMA, a lieu dans la ville de Tessalit. L’objectif visé par la Division des Affaires civiles est de discuter des préoccupations des communautés ainsi que de la collaboration entre la société civile et la Mission. « Au vu des résultats probants observés dans la ville de Kidal par la tenue des tables de concertations, il est nécessaire d’impulser la même dynamique dans les autres localités. La région de Kidal ne se limite pas seulement à la seule ville de Kidal, » a déclaré John Kahuya de la Division des Affaires civiles de la MINUSMA à Kidal.
Les échanges ont tourné autour du rôle que la société civile peut jouer pour le rétablissement de l’autorité de l’état mais aussi, pour le retour effectif des services sociaux de base afin de faire face aux difficultés de la localité.
Le Maire de la ville de Tessalit Ahmed Ag Awinawene, le Chef de village Amihachel Ag Ossad ainsi que le vice-président du bureau de la société civile Awnaf Ag Saya ont tous salué l’initiative de la MINUSMA et ont adressé leurs remerciements pour les actions entreprises dans la localité. Ils sollicitent en outre auprès de la MINUSMA une formation des organisations faitières, pour faciliter leur appropriation du rôle des organisations de la société civile.
L’urgence d’un retour de l’Etat et des services sociaux de base
Profitant des échanges, les membres de la société civile de Tessalit ont fait part des problèmes que rencontrent la population. Selon eux, c’est l’absence d’éducation qui est le souci le plus préoccupant. En effet, la localité manque non seulement d’enseignants mais aussi de structures éducatives. En plus de cela, la population fait face au manque de services sociaux de base. L’unique centre de santé communautaire risque de ne plus fonctionner et pour cause, le partenaire qui en assurait la gestion jusqu’ici va bientôt se retirer sans que des dispositions n’aient été prises pour un autre partenariat. Il y a donc un risque de problème humanitaire. Face à ces doléances, John Kahuya a expliqué à l’assistance que la MINUSMA agit conformément au mandat donné par le Conseil de Sécurité des Nations Unies. Elle est là pour faciliter la réconciliation telle que définie dans l’accord de paix issue du processus d’Alger.
La MINUSMA et la société civile de Tessalit ont convenu de renouveler l’initiative périodiquement dans le but de rendre plus efficace leur collaboration.
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