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A la Une: des chiffres avant les chiffres

Les Ivoiriens se sont-ils ou non mobilisés dimanche lors de la présidentielle ? La polémique est lancée. Plusieurs journaux mettent en avant le taux de participation officiel, 60%.

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Le Patriote, Le Sursaut, La Matinale, Fraternité Matin qui remercie même les électeurs pour leur calme, leur discipline. Hommage rendu aux observateurs étrangers qui jugent le scrutin transparent et crédible. Certains titres annoncent même déjà la victoire d’Alassane Ouattara, avant la publication des premiers résultats provisoires. « Ouattara Président », s’exclame Le Patriote, selon qui « toutes les tendances concordent ». « Un coup KO se dessine», d’après Le Mandat et Le Jour Plus. Ce dernier journal va jusqu’à estimer que le candidat du RHDP sera mieux élu que Laurent Gbagbo en l’an 2000, près de 60% des suffrages sans passer par le second tour.

Les plaies du scrutin

Pas si vite, semble répondre une autre partie de la presse ivoirienne. LG Infos estime imaginaire ce taux de participation de 60% et dénonce une « grossière manipulation destinée à masquer les faits , un tripatouillage des chiffres ». Tribune Ivoirienne évoque « Les 5 pêchés d’une élection », Notre Voie « Les 4 grosses plaies du scrutin ». D’après ce journal, les observateurs ont relevé 208 incidents critiques. Titre de l’éditorial : « le peuple a parlé bruyamment ».

Le cauchemar de 2010

La presse étrangère elle aussi commente ces chiffres de la participation. Ainsi en Guinée,Ledjely.com note que dans les anciens fiefs de Laurent Gbagbo, « on ne s’est guère bousculé devant les urnes. Les électeurs, impuissants devant le sort imposé à leur héros, ont laissé faire les élections, mais ils ont tenu à ne pas les cautionner. Une nuance qui mérite d’être prise en compte par les autorités dans la dynamique de réconciliation. En d’autres termes, faire abstraction de ces chiffres bruts, pour travailler sur la réalité du terrain. »

Guinée Conakry Infos est à peu près sur la même ligne. « La Côte d’Ivoire est heureuse d’avoir évité cette fois les horreurs d’une guerre civile. Le cauchemar de 2010 a constipé les ardeurs guerrières des apôtres de la violence. Chacun mesure le prix de la paix et se résout à ne pas provoquer l’irréparable ».

Elections bâclées

Restent donc les doutes sur la régularité du vote des Ivoiriens. Le Pays, journal du Burkina Faso, attaque assez sévèrement la Commission électorale indépendante, l’utilisation des tablettes biométriques, occasionnant parfois « une belle pagaille ». Et le quotidien va plus loin. « La commission électorale a lourdement fauté. Elle donne raison à l’opinion africaine selon laquelle, le problème sur le continent est la qualité approximative des scrutins électoraux. L’Afrique de façon générale et la Côte d’Ivoire en particulier, doivent tourner cette page des élections bâclées ». Et l’éditorialiste du Pays de réclamer « la fin de l’impunité des commissions électorales censées être indépendantes ».

Ilot de démocratie

Le Pays choisit d’ailleurs d’insister sur un bel exemple, venu selon lui de Dar es Salam. La Tanzanie votait elle aussi dimanche pour des élections générales. Le journal salue « l’esprit civique » des Tanzaniens qui « font le poireau pendant plus de 4 heures sous un soleil de plomb pour aller voter ». Et surtout un Président qui n’était pas candidat à sa propre succession. Après deux mandats, Jakaya Kikwete « a fait valoir ses droits à la retraite ». La Tanzanie, selon Le Pays, « apparaît comme un îlot de démocratie dans un océan de dictatures. Mieux, elle est la mauvaise conscience de certains dirigeants africains qui font feu de tout bois pour rester ad vitam aeternam au pouvoir. Le Burundais Pierre Nkurunziza, le Rwandais, Paul Kagamé, l’Ougandais Yoweri Museveni, ou encore les Congolais Joseph Kabila et Denis Sassou Nguesso ».

La Révolution est là

Les étudiants sud-africains sont plus que jamais dans la rue. Sur les sites de la presse sud-africaine, nombreux reportages, des photos, des vidéos de ces étudiants déterminés à faire plier les autorités, à obtenir la gratuité de leurs frais de scolarité. Universités fermées et dans IOL News, on les voit même se joindre à des ouvriers en colère. Dans le Mail and Guardian, photo d’une manifestation. Sur une pancarte en carton est écrit : « The Revolution is here ! (La révolution est là !) ».

 

Source: RFI

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