Six jeunes de Talataye, localité entre Gao et Ménaka, ont été enterrés hier après avoir été frappés depuis les airs, ont rapporté ces notables. Le maire de cette localité affirme à l’Agence France presse qu’il s’agissait « d’un groupe de jeunes, dont des mineurs, qui ont décidé de passer la journée en dehors du village de Talataye à bord de trois motos et armés d’un fusil de chasse, pour tirer des lapins et des perdrix (…) Quatre avaient moins de 16 ans, deux entre 18 et 20 ans », a-t-il dit à l’AFP.
« Après une phase de renseignement et d’identification ayant permis de caractériser la présence et le regroupement de groupes armés terroristes, Barkhane a “procédé à une frappe neutralisant” un tel groupe », communique Barkhane, via la même agence de presse, indiquant que « trois motos ont été détruites ».
Dans la presse, pour l’heure, seul le site Africa News relaie l’information, en soulignant que « les versions se contredisent », mais en signalant d’un titre que « l’armée française (est) accusée d’avoir tué six chasseurs ».
En Côte d’Ivoire, deuxième jour aujourd’hui du procès d’Amadé Ouérémi devant le tribunal criminel d’Abidjan :
Ce trafiquant de l’ouest ivoirien est accusé d’être l’un des artisans du massacre du quartier Carrefour de Duékoué les 28 et 29 mars 2011 au cours duquel 817 personnes avaient été tuées lors de la prise de la ville par les forces pro-Ouattara.
C’est le procès du « Ouérémi gate », lance en Une le quotidien indépendant L’Inter, en référence au scandale du Watergate, qui avait, en son temps, entrainé la chute du président Richard Nixon aux États-Unis.
Quotidien gouvernemental, Fraternité Matin signale qu’au cours de l’audience d’hier, Amadé Ouérémi a été « accablé par des témoins ». Cité par Frat Mat, l’un d’eux a dit à la barre que le prévenu, ce jour-là, était « au-devant et donnait des ordres à ses gars de tuer » et que c’était lui « qui était le chef ».
Manifestement, Notre Voie est tout sauf convaincu. « Qui est l’auteur des 817 morts en une journée ? », s’interroge la Une de ce journal proche du FPI. « Le chef rebelle refuse d’être le mouton du sacrifice », formule Notre Voie.
Au Burkina Faso voisin, le journal Le Pays n’écrit pas autre chose. Selon ce quotidien ouagalais, le fait que ce milicien « soit seul à comparaître dans cette affaire de tuerie à grande échelle (…) ne manque pas d’interroger ». Et Le Pays n’en démord pas, « il serait regrettable que ce redoutable chétif combattant qui répond à son profil de tueur impitoyable, serve finalement de mouton de sacrifice dans cette crise post-électorale qui est loin d’avoir livré tous ses secrets », énonce-t-il.
L’alliance ivoirienne d’opposition PDCI-EDS a été reçue la semaine dernière à Paris par le Grand Maître du Grand Orient de France, la principale obédience maçonnique française :
Selon le site Mondafrique, « les responsables des deux plus grands partis d’opposition en Côte d’Ivoire ont été reçus, le mercredi 17 mars, au siège du Grand Orient rue Cadet à Paris ». Ce journal en ligne estime que « cette rencontre des francs-maçons avec les mouvements des anciens présidents Bédié et Gbagbo témoigne de l’écho rencontré désormais par l’opposition ivoirienne à Paris ».
Mondafrique souligne que Georges Serignac, éluen janvier dernier à la tête du Grand Orient de France, « passe pour souhaiter ouvrir son obédience au vent du large, notamment en direction de l’Afrique de l’Ouest francophone ». Ce site remarque que, « dès son intronisation, le patron du GODF a plaidé pour une “ouverture sur l’extérieur” de la principale obédience maçonnique de France, dans un moment charnière de crise sanitaire et d’élaboration d’un “monde d’après” ». Après quoi ? Selon Mondafrique, « le régime ivoirien, miné par ses frasques financières et sa répression féroce, est désormais vulnérable ».
Source : RFI
