Parmi les quelque 120 associations et partis politiques représentés, il y avait deux candidats déclarés à l’élection présidentielle du 29 juillet prochain à savoir : Me Tidiane Guindo et Mohamed Coulibaly, candidat de l’ABM. Les activistes du CDR étaient aussi présents à cette marche pacifique qui est partie de l’avenue du coq, à la rue du Cherche midi où se trouve l’ambassade du Mali.
Devant la représentation malienne en France, une motion a été lue par une certaine Djénéba Diaby. Laquelle fait état de la dégradation progressive de la situation sociale et sécuritaire du pays, aggravée depuis l’avènement du président Ibrahim Boubacar Kéita en 2013, mettant en cause la cohésion nationale et l’unité du territoire malien.
A l’entendre, jamais l’existence de la nation malienne millénaire n’a été autant menacée. Jamais les populations maliennes, les pays voisins et les partenaires internationaux n’ont manifesté autant d’inquiétude face à l’insécurité croissante et l’inertie persistante de l’Etat malien.
Dans ce contexte, elle a affirmé que chaque action gouvernementale est fortement contestée par une partie de la population qui se sent marginalisée dans le processus de décision. A cet égard, elle a mentionné que ” le sentiment général, perceptible dans le Mali en 2018, demeure l’abandon par l’Etat de la gestion des affaires publiques aux mains de la famille présidentielle et ses acolytes, et surtout l’injustice généralisée sur tous les fronts de la vie des populations “.
Et Djénéba Diaby de poursuivre que ” le vivre-ensemble se résume aujourd’hui à la défiance permanente vis-à-vis des gouvernants et la division des Maliens sur tous les problèmes importants de leur pays. C’est dire tout simplement que l’autorité de l’Etat a foutu le camp, et le peuple malien ne fait plus confiance à ses dirigeants “.
S’agissant de la tenue des élections générales, elle a souligné qu’elles sont attendues avec impatience par les citoyens ” comme un tremplin pour le changement dans la gouvernance “.
Toutefois prévient-elle, la précipitation dans le déclenchement des opérations ne garantit pas la tenue d’élections transparentes et crédibles. ” Ce qui fait peser des soupçons de fraude et le risque de favoriser le candidat IBK qui utilise l’appareil d’Etat et ses moyens en sa faveur. L’accaparement des moyens de l’Etat, notamment la Télévision nationale ORTM, pour servir la campagne du candidat président de la république, provoque des inquiétudes et augmente la tension au sein des citoyens à travers le pays “.
Pour conclure, elle a indiqué que le Mali, en cette année 2018, n’a pas besoin de crise postélectorale dont on subodore les conséquences sur la cohésion nationale et l’unité du pays. ” Une élection bâclée est le lit de la division des Maliens, l’absence de réponse aux défis de la Nation et de solutions aux difficultés de subsistance des populations, et surtout la persistance de l’insécurité avec son corollaire de pauvreté et de régression dans tous les domaines de la vie “.
Mohamed HAÏDARA
Source: L’Indépendant