Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta est actuellement en déplacement en Allemagne. IBK a rencontré vendredi 8 février Angela Merkel. L’occasion pour l’hôte de la chancelière de saluer l’engagement allemand dans son pays et d’appeler son renforcement.
Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
L’Allemagne a été le premier pays à reconnaître le Mali indépendant en 1960. La phrase revient souvent sur les lèvres du président Keïta pour saluer l’engagement de Berlin.
Un engagement sur deux fronts. Sécuritaire d’abord, avec la présence de près de 1 500 soldats allemands, le premier déploiement de Berlin à l’étranger. Cette intervention dans le cadre de la Minusma vient à terme en mai, mais sera renouvelée. Les responsables politiques savent que leur présence sur place va durer même si des parallèles avec l’Afghanistan sont régulièrement formulés, traduisant les états d’âme de certains.
En novembre, la ministre allemande de la Défense Von der Leyen avait exprimé sur place son impatience, demandant aux autorités maliennes de jouer un rôle militaire plus important et d’accélérer les réformes politiques.
Cet engagement reste important à moyen terme pour l’Allemagne pour lutter contre l’immigration illégale et le terrorisme islamiste en stabilisant le Mali.
L’autre pilier de la présence allemande est l’aide au développement qui doit contribuer à donner des perspectives aux populations locales. Berlin est actif dans le processus de décentralisation, l’agriculture et l’approvisionnement en eau avec des dépenses annuelles de près de 500 millions d’euros.
RFI