Depuis une semaine, les marchés de Mahina font face à une pénurie en viande et poissons frais. Les bouchers l’expliquent par la période hivernale ayant entraîné l’augmentation du prix des bovins.
La viande bovine manque à Bafoulabé depuis quelques jours. Dramane Konaré, dit Chine, boucher à Mahina, affirme qu’il est difficile d’approvisionner le marché en viande de bœuf. Il avance de multiples raisons. « Actuellement, les bœufs sont en pâturage. On ne trouve plus les bétails à un prix abordable. Il fut un moment où on vendait la viande de bœuf disponible qu’on ne touchait pas en temps normal», explique-t-il.
Des ménagères excédées par la situation
Les ménagères de Mahina expriment leur mécontentement face à la pénurie de viande et de poisson frais sur le marché. Smais si elles comprennent l’augmentation du prix de bétail d’abattage, elles estiment que le prix du poisson devrait rester abordable. « À Mahina, actuellement, la viande et le poisson sont de plus en plus rares. L’achat des condiments au marché est toute une angoisse », se lamente une ménagère. « C’est un parcours du combattant pour trouver de la viande ou du poisson dans nos marchés. On n’en veut pas au boucher parce que ce n’est pas de leur faute, c’est le bétail qui coûte cher », ajoute cette autre dame. Elle déplore par ailleurs les difficultés pour trouver le poisson aussi qui est pourtant pêché dans la localité. Ajoutant que les femmes sont obligées de se « passer de ces aliments».
Autre denrée alimentaire qui se fait rare à Bafoulabé, c’est l’arachide. Le sac de 100 kilogrammes qui était accessible à partir de 75.000 francs CFA, est vendu aujourd’hui entre 90.000 francs et 100.000 francs CFA. Par conséquent, il est difficile pour les femmes de se procurer de la pâte d’arachide avec laquelle est faite la sauce à la pâte d’arachide, ou « tigadèguê » en bambara.
Studio Tamani