Le Sytrail en grève de la faim depuis le mercredi 19 décembre 2018, vingt familles de cheminots viennent de rejoindre le rang.
Quatre d’entre eux ont été déjà évacués d’urgence au le CHU Gabriel Touré. Si certains membres de la société civile et acteurs politiques leur ont rendu visite, cette situation semble être le dernier des soucis du gouvernement de Soumeylou Boubèye Maïga.
Mercredi 19 décembre-vendredi 28 décembre 2018, cela fait exactement 9 jours que le Syndicat des travailleurs du rail a entamé une grève de la faim. Les grévistes réclament le paiement intégral des 9 mois d’arriérés de salaire des cheminots.
Depuis le début de ce mouvement, ils sont des dizaines de personnes à suivre le mot d’ordre sous des abris de fortune (tentes, moustiquaires, nattes..). Ils ont été rejoints avant-hier par Moussa Sissoko, qui a marché de Kati à Bamako pour montrer tout son soutien à ses collègues. Comme si cela ne suffisait pas, les grévistes viennent d’accueillir vingt familles de cheminots comme l’avait annoncé mercredi le secrétaire général du Sytrail, a annoncé M. Thienta.
Il faut rappeler que le gouvernement qui avait promis de payer deux mois de salaires sur les 9 mois d’arriérés de salaire, n’ont toujours pas été versés. Quatre grévistes sont tombés malades. Malgré cette situation, le gouvernement fait le sourd. Pour qu’une solution soit trouvée rapidement, les syndicalistes ont invité les différentes couches sociales du pays, précisément les religieux à intervenir sur ce sujet. Si l’Etat ne réagit pas, ils comptent renforcer leur action.
Depuis l’entame de la grève de la faim des cheminots, aucune délégation officielle n’a jugé opportun de leur rendre visite. Aucune mesure de soulagement en faveur des cheminots n’a été encore prise par le gouvernement. C’est le constat que nous avons fait durant ces 8 jours de grève de la faim.
Zié Mamadou Koné
Source: L indicateur du renouveau