Mariée et mère de trois enfants, Mme Sylla Kadia Diarra est aujourd’hui autonome grâce à la teinture. Elle emploie deux autres dames qui n’ont rien à envier à un fonctionnaire.
Grande de taille, teint noir, Mme Sylla est toujours souriante. A son image, elles sont nombreuses les femmes à vouloir être des battantes afin d’assurer leur autonomie. N’ayant pas eu la chance de faire de longues études, Mme Sylla Kadia Diarra a compris que pour être une femme autonome, il faut se battre dans la vie.
Teinturière de son état, Kadia Diarra est mariée et mère de trois enfants. Elle exerce ce métier à Boulkassoumbougou en Commune I du district de Bamako après l’avoir appris avec sa marâtre. Mme Sylla Kadia Diarra a commencé le métier dès son jeune âge, précisément après avoir quitté l’école primaire.
Passionnée, elle est devenue une professionnelle dans son domaine et gagne sa vie honnêtement. Grâce à ce métier, elle contribue à la prise en charge de sa famille, aide son mari qui lui a donné carte blanche. La journée de 8 mars qui est dédiée aux femmes est une occasion pour les femmes de célébrer.
Mais, Mme Sylla ne s’en préoccupe pas trop. Ces festivités, dit-elle, sont réservées aux femmes d’affaires, aux grandes dames ou aux femmes de bureau. Elle affirme ne s’être jamais impliquée.
Notre teinturière a su néanmoins implanter son mini entreprise qui emploie deux jeunes filles à la force du poignet. Cependant, Mme Sylla rencontre des difficultés. En effet, les eaux usées qui dérivent de la teinture sont source de conflit entre elles et ses voisins qui se plaignent de l’odeur.
C’est pourquoi elle envisage de trouver un site plus adapté à son travail. En attendant, elle propose à ses sœurs de compter d’abord sur leurs propres moyens pour être réellement indépendantes.
Awa Sogodogo Stagiaire
Source: L’indicateur du Rénouveau-Mali