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77ème Assemblée générale des Nations-Unies : « Le Mali a pris son destin en main »

Depuis New-York, où il s’adressait à la tribune des Nations Unies, le Premier ministre par intérim du Mali, a laissé entendre que le Mali a désormais pris son destin en main.

 L’adresse du premier ministre par intérim à la Tribune des Nations Unies étaient très attendue au Mali et à l’international. Du haut de cette Tribune, le Lieutenant-colonel Abdoulaye Maiga, en bon militaire, a utilisé les mots justes en s’adressant à l’assistance. Chacune des phrases prononcées étaient bien dosées et  expliquaient bien le ressenti des Maliens.

Dans une déclaration de 34 minutes, le lieutenant-colonel a tout d’abord exprimé son « profond désaccord suite à la sortie médiatique du secrétaire général des Nations Unies, Antonio Gueteres. Pour l’orateur, M. Guteres a pris position dans l’affaire des 46 mercenaires ivoiriens, où il affirmait que les soldats ivoiriens détenus par Bamako ne sont pas des mercenaires. « La qualification judiciaire des infractions liées à cette affaire ne relève pas des attributions du Secrétaire Général des Nations Unies », a-t-il souligné.

Et d’ajouter «…Le Mali tirera toutes les conséquences de droit de vos agissements».

Le président du Niger et de la Côte d’ivoire ont eu leurs doses. Le chef du gouvernement du Mali, a utilisé des mots durs à leur encontre. Le PM s’est donné le loisir de répondre aux sorties d’Alassane Dramane Ouattara qui  demandé aux militaires d’organiser les élections aux dates prévues.

Il s’est attaqué à Ado pour avoir tripatouillé la Constitution de son pays. « Le 3è mandat est une magie. C’est l’art de se dribbler soi-même tout en gardant le ballon », a-t-il dit.

Répondant aux « injures » de Bazoum, il dira tout simplement que « M. Bazoum n’est pas un nigérien, son comportement nous réconforte totalement dans notre constat ».

Le Président français n’a pas été occulté. Il été sévèrement taclé. Sur le retrait des militaires français de la force Barkhane du Mali, le PM a estimé  que le Mali avait été « poignardé dans le dos par les autorités françaises ».

Transfert de pouvoir le 26 mars 2024

Sur la question du processus de retour constitutionnel, il a fait savoir que « depuis le mois d’août 2020, le Mali se trouve dans un processus de Transition, qui prendra fin le 26 mars 2024, par le transfert de pouvoir aux autorités élues. D’ici à cette échéance et conformément aux recommandations des Assises nationales de la refondation, les autorités de la Transition se sont engagées, dans deux chronogrammes convenus avec la CEDEAO à faire des réformes politiques et institutionnelles, avant d’organiser des élections ».

Dans cette perspective, il a souligné « que certaines avancées majeures ont déjà été réalisées, notamment la promulgation de la loi électorale qui comprend entre autres la création de l’Autorité Indépendante de Gestion des Elections (AIGE) dont l’installation est à un stade avancé, ainsi que la mise en place d’une commission composée d’éminentes personnalités de toutes les composantes de la société malienne, chargée de la rédaction de la nouvelle constitution ».

 Avancées dans la lutte contre le terrorisme

La lutte contre le terrorisme a été abordée. Sur le sujet, M. Maiga a évoqué les efforts déployés contre les acteurs de l’insécurité, en particulier les groupes extrémistes.

L’épineuse question de la mise en œuvre diligente et intelligente de l’Accord d’Alger, a occupé une place de choix dans son adresse. A ses dires, L’accord d’Alger « demeure une priorité stratégique des autorités de la Transition, en tant qu’instrument pacifique de résolution durable de la crise, que traverse le Mali dans sa partie Nord ».

La situation des réfugiés maliens dans les pays voisins, n’a pas été occultée. Il a rassuré que le Gouvernement du Mali reste très attentif à leur situation précaire et que tous nos efforts visent à créer les conditions propices à leur retour dans la sécurité et la dignité, en vue de leur participation effective, à la vie de la nation ».

En sommes, le Premier a déclaré que le Mali n’est et ne sera plus un pays à qui l’on peut se permettre de dicter des récitals. Et de conclure que le Mali a désormais pris son destin en main. Un destin que seuls les Maliens vont en décider.

A.S.

Source: Arc en Ciel

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