L’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice ADEMA/PASJ a tenu son 6ème Congrès Ordinaire les 16 et 17 octobre 202, au centre international des conférences de Bamako (CICB). Une occasion pour cette formation politique de donner sa position et sa vision pour une transition réussie au Mali
Devant les militants, sympathisants et amis de l’Alliance pour la démocratie au Mali-Parti africain pour la solidarité et la justice ADEMA/PASJ, le Pr Tiémoko Sangaré, président du parti, a d’abord rappelé le rôle et la place qui reste le leur dans scène politique malienne.
Malgré les nombreux bouleversements de l’atmosphère politique à cause des différents coups-d’ état, le Pr Tiémoko a appelé à ses militants de ne pas céder au scepticisme. Certes le parti a été impacté, à l’instar de toutes les autres forces politiques maliennes, ce congrès est selon lui, une occasion pour discuter de la vie et du devenir de ce Parti symbole de la démocratie au Mali. Il faut donc, le doter de nouvelles orientations permettant de relever les nouveaux défis. Ce congrès a été aussi une occasion pour discuter de la vie de la nation, dans les circonstances actuelles marquées par l’accentuation des crises sécuritaires, sociopolitiques, institutionnelles et sanitaires que connait le Mali. Concernant la crise sécuritaire, il trouve que « cette guerre asymétrique, le tout militaire ne saurait être la seule réponse. C’est pourquoi, l’Adema-PASJ fait siennes les pertinentes résolutions du Dialogue National Inclusif, à savoir, le changement de paradigme, en prospectant la voix du dialogue, chaque fois que cela est possible sans, évidemment, renier les valeurs non négociables de la forme républicaine de l’Etat, de la laïcité et de l’unité nationale » a-t-il précisé.
Par rapport à la transition en cours, le président manifesté tout le soutien de son parti, mais pourvu que ça soit dans le cadre du respect de sa propre volonté et celle du peuple manifesté dans la charte de la transition. « Notre Parti, tout en condamnant ces coups d’Etat répétitifs, s’est engagé, néanmoins, auprès d’autres forces politiques, à soutenir les nouvelles autorités pour une transition inclusive et réussie dans le respect, bien entendu, de sa propre charte » a-t-il déclaré.
Au-delà de son parti, également, le Pr Sangaré a appelé les autres forces politiques du Mali à s’unir autour de l’essentiel, le Mali « dans un contexte d’incertitude sur le devenir de la démocratie au Mali, personne ne doit avoir comme agenda l’exclusion, la récupération politique, la diversion » a-t-il précisé et d’ajouter : « Ce qu’il nous faut pour sortir de la zone de turbulence, c’est l’inclusion, le rassemblement de toutes les forces vives de la nation, l’union sacrée des maliennes et des maliens autour des valeurs positives, républicaines et démocratiques, c’est aussi le soutien indéfectible à notre armée qui se bat nuit et jour pour défendre notre pays et sécuriser ses populations ».
Par ailleurs, cette force politique n’a pas manqué de signaler que certaines démarches des autorités de la transition sont un obstacle au respect du délai de la transition. Il s’agit notamment des réformes politiques et institutionnelles. Concernant les assises nationales de la refondation, il note que sont assises de trop. Par contre, la création de l’organe unique de gestion des élections bien que nécessaire, ne pourra pas, selon lui, respecté le délai imparti à la transition.
Issa Djiguiba
Source: LE PAYS