En collaboration avec la Mission de l’Union Africaine au Sahel (MISAHEL) et la Représentation Spéciale de la CEDEAO, le ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine a organisé à la veille du 55è journée de l’Afrique, une journée d’information sur les grandes réformes de l’Union Africaine en cour d’application. C’était le jeudi 24 mai à l’hôtel Sheraton de Bamako. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, Dr Abdrahamane Sylla avec à ses côtés, le Haut représentant de l’Union Africaine au Mali, Pierre Buyoya.
A l’instar des autres Etats membres de l’Union Africaine, le Mali a commémoré le 25 mai dernier la Journée de l’Afrique. A la veille de cette journée commémorative, sous l’invitation du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, les acteurs évoluant dans ce secteur étaient en conclave à l’hôtel Sheraton afin de s’imprégner sur les nouvelles réformes en cours d’application au sein de l’organisation.
Dans son mot de bienvenue, Pierre Buyoya dira que l’Union Africaine, après quinze ans d’existence est en véritable chantier à travers des reformes pour s’adapter aux réalités de l’heure, tant sur le plan politique organisationnel que sur le plan économique. « Ces réformes en cours d’application sont basées sur quatre axes prioritaires » a déclaré le représentant de l’UA.
Selon lui, le premier axe est relatif à la concentration des efforts de l’Union sur les priorités de portée continentale. Ces priorités dit-il, sont en lien entre autres avec les affaires politiques, la représentation de l’Union à travers le monde ainsi que la paix et la sécurité.
Le second et l’avant dernier axes, sont respectivement le réalignement des institutions aux priorités dégagées dans le premier axe ainsi qu’une gestion plus efficace tant au niveau politique qu’au niveau opérationnelle de l’Union.
Quant au dernier axe, il dira qu’il concerne le financement de l’Union Africaine de façon indépendante et durable par ses Etats membres. « Qui finance commande » a-t-il déclaré pour expliquer la pertinence de cette décision.
Pour que cela soit une réalité avance le représentant Buyoya les chefs d’Etat à l’issue du sommet tenu à Kigali sont convenus d’allouer à l’UA 0,02% des importations au niveau de chaque Etat membre.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le ministre Sylla dira qu’il sera également abordé au-cours de la conférence la question de certains chantiers emblématiques comme la Zone de Libre Echange Continentale (ZLEC) qui vient d’être lancée à Kigali le 21 mars.
Après avoir remercié les partenaires avec une mention spéciale à l’Union Africaine et à la CEDEAO, le ministre Abdramane Sylla affirmera que cette solidarité agissante est une valeur sûre de l’Afrique et constitue un des principes fondateurs de leur organisation continentale ainsi que de ses différentes composantes régionales. « En tout état de cause, tout cela n’est pour nous Maliens, qu’un juste retour des choses eu égard au rôle historique joué par notre pays pour le raffermissement de l’unité du continent et la perpétuation de l’idéal panafricain » a-t-il déclaré.
Avant de terminer, le ministre Sylla a tenu à remercier spécialement le Haut représentant de l’UA, Pierre Buyoya ainsi que les ambassadeurs qui ont rehaussé l’éclat de l’événement par leur présence.
Par Moïse Keïta
Le Sursaut