La Banque de Développement du Mali (BDM-Sa) a tenu, le samedi 26 mars 2016, dans ses locaux, la 55e session ordinaire de son Conseil d’administration. Une session présidée par, son Président de Conseil d’Administration (PCA), Ahmed Mohamed Ag Hamani, qui avait à ses côtés le Directeur Général de la Banque, Amadou Sidibé et des administrateurs venus de la France et du Maroc. Cette session était placée sous le signe de la relance économique et de la redynamisation.
Au cours de ce conseil, il était question pour les Administrateurs de se pencher sur, entre autres, l’arrêté des comptes de l’exercice annuel clos au 31 décembre 2015 et les perspectives d’évolution de la structure au cours des années à venir. Cette session du Conseil d’Administration était placée sous le signe de la relance et de la redynamisation, portant sur les comptes du premier exercice budgétaire après le changement important intervenu dans le mode de gouvernance de la Banque depuis le 11 avril 2015. «Le nouveau mode de gouvernance intervenu l’année passée, consacrant la séparation des pouvoirs entre le Président du Conseil d’Administration et le Directeur Général est en conformité avec l’acte uniforme de l’OHADA, le Pacte d’actionnaires de la BDM-sa et les pertinentes directives de l’autorité monétaire», a dit Ahmed Mohamed Ag Hamani.
Selon lui, cela permet une plus grande transparence et une meilleure efficacité dans la maitrise et la conduite des affaires de l’institution. Malgré la conjoncture économique de 2015, la Banque a réussi à poursuivre une croissance économique soutenue; une maitrise des tensions inflationnistes; une augmentation de la production céréalière; une légère augmentation de la production d’or, etc. Les résultats ont été, selon le PCA, au rendez-vous.
«La BDM-sa, malgré les turbulences qu’elle a traversé au cours du 1er trimestre de l’année écoulée, a enregistré un total de bilan de 609 milliards de francs CFA contre 550 milliards en 2014; soit environ 11% de plus de taux de progression. Pour les ressources globales, il y a eu de 516,5 milliards de francs CFA contre 458 milliards au 31 décembre 2014; soit une progression d’environ 13%; et les emplois globaux de 510 milliards de francs CFA contre 440 milliards en 2014. Ce qui décèle à un résultat d’exploitation bénéficiaire de 15,145 milliards de francs CFA contre 11,562 milliards de francs CFA en 2014; soit un taux de progression de 31%», a-t-il déclaré. Un résultat à mettre, selon le PCA, à l’actif de tout le personnel de la Banque.
Et d’ajouter qu’en termes d’accompagnement, la BDM a soutenu les secteurs suivants: coton, mines, télécommunications et des particuliers. Elle a eu d’ailleurs à accroitre ses financements à l’habitat, aux intrants agricoles et à l’approvisionnement du pays en hydrocarbures et en denrées de première nécessité.
«Nous avons volontairement observé une pause en 2016 dans la poursuite de l’extension du réseau à l’international dans la perspective de consolider les fondamentaux des filiales existantes», s’est réjoui Ag Hamani et a rassuré que cette politique d’extension du réseau se poursuivra en 2017. Il a remercié la BMCE Bank pour la synergie développée par ses équipes techniques de Casablanca et de Paris tout au long de l’année écoulée. «Nous gardons l’espoir que cette synergie se poursuivra en 2016 et les années suivantes pour s’étendre aux filiales de la Sous-région et à la BDM-sa France», a-t-il précisé.
Le PCA Ag Hamani a indiqué également que si la BDM veut devenir un Groupe bancaire solide dans la Sous- région, il faut des dispositifs de respect de la réglementation pour lutter contre le blanchissement des capitaux et le terrorisme d’une part, et, de l’autre, du renforcement de la sécurité physique de la Banque. Le Représentant du comité syndical de la BDM-sa, Aboubacar Diallo, a salué les administrateurs et a affirmé que ce tournant important de la gouvernance n’a pas posé de problèmes chez les travailleurs «Ce qui concerne les conditions de vie et de travail des travailleurs, cette nouvelle ère a été marquée par une amélioration notable des revenus et l’initiation sur la base du fonds social du personnel de projets immobiliers à l’endroit des jeunes collaborateurs dans le besoin de se loger». A l’en croire, le personnel a ressenti les fruits de la croissance de cette Banque. Aboubacar Diallo a, au nom du syndicat, réaffirmé la volonté de la section syndicale de cette Banque d’accompagner la banque à relever les défis à venir.
Mohamed DAGNOKO
Source: LE COMBAT
