L’ambassade du Burkina au Mali a respecté la tradition en organisant, samedi, une journée de reboisement à N’Tabacoro
La protection de l’environnement est une priorité au Mali comme au Burkina Faso. Les autorités des deux pays mettent toutes les occasions à profit pour afficher leur détermination à lutter contre la désertification, un phénomène qui affecte la vie des populations. C’est ainsi que la célébration du 55è anniversaire de la proclamation de l’indépendance du Burkina Faso a été marquée samedi par des activités de reboisement dans ce pays. L’ambassade du Burkina Faso au Mali, en collaboration avec la direction nationale des Eaux et forêts, a respecté la tradition en organisant une journée de reboisement à proximité de la cité des logements sociaux de N’Tabacoro.
La colonie burkinabè a soigneusement choisi le secteur : c’est un lieu sécurisé et propice à la croissance des plantes. L’ambassadeur burkinabè, le général Kodio Lougué, est conscient qu’avec la présence des cadres des Eaux et forêts, sa chancellerie n’a aucun souci à se faire pour le gardiennage et la protection des plants.
L’ambassadeur du Burkina Faso et sa délégation ont gagné de bonne heure la cour de la direction nationale des eaux et forêts où la colonie burkinabè et les forestiers ont planté plus d’une centaine d’arbres, dont des manguiers et du « moringa stringa ». Sous un ciel peu ensoleillé, ils ont mis en terre 350 plants sur un terrain d’un hectare.
Au son du balafon, l’ambassadeur Kodio Lougué et ses invités ont effectué ce travail dans la ferveur et la fraternité. Certains creusaient des trous tandis que d’autres y plantaient les arbres. Ces arbres, bien entretenus, rendront la vie agréable dans la cour, sous leur ombrage. Ils contribueront également à l’embellissement de la localité.
Pour Kodio Lougué, cette activité exprime la volonté du peuple burkinabè de consolider une cohabitation pacifique avec les populations maliennes. « Au Mali, la lutte contre la déforestation fait partie des objectifs du gouvernement. C’est la période de reboisement au Mali. Nous voulons participer à la restauration du couvert végétal. Il y va de notre survie. Au Burkina Faso, le mois d’août est considéré comme le mois de l’arbre. L’ambassade qui est un démembrement des institutions du Burkina Faso, a entrepris ce travail pour magnifier ses liens avec le Mali, un pays frère et ami», a expliqué le diplomate burkinabè. Il a rappelé que les institutions et les services de son pays procèdent chaque année à des plantations d’arbres, depuis plus de deux décennies, pour commémorer l’indépendance du pays, proclamée le 5 août 1960.
Par ailleurs, l’ambassadeur Lougué s’est réjoui de la signature de l’accord d’Alger par le gouvernement et les groupes armés. Son application permettra au Mali d’exercer sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire et d’assurer son développement, a-t-il indiqué.
« Je remercie notre pays frère et ami pour cette initiative. La mobilisation a été totale et le travail bien fait. Ils ont amené un tracteur pour labourer la superficie (on se croyait dans un champ) », a commenté le colonel Soumana Timbo, directeur national adjoint des Eaux et Forêts.
Même sentiment de satisfaction du côté du capitaine Ousmane Sidibé, directeur régional des eaux et forêts de Bamako. Pour lui la cérémonie revêt un double avantage : elle traduit le souci des Burkinabè de magnifier les liens avec notre pays et de se sentir chez eux.
Le diplomate burkinabè a assuré la direction nationale des eaux et forêts que sa chancellerie ne ménagera aucun effort pour protéger ces plants qui contribueront au développement de l’écosystème et à la préservation de la nature.
B. M. SISSOKO
source : L’ Essor