Mercredi 27 juin, dans la matinée, sous une pluie battante, les cheminots ont organisé un sit-in à Kayes. Objectif : protester contre l’arrêt du train-voyageur pour cause de promesses non tenues à leur endroit par le gouvernement ; mais aussi, pour réclamer leurs cinq mois d’arriérés de salaires.
Sur 4,6 milliards CFA promis par le gouvernement pour remettre le train-voyageur sur les rails, conformément à la promesse du Chef de l’Etat, la direction générale du Dakar-Bamako Ferroviaire n’a perçu que 120 petits millions CFA.
Et comme si tout cela ne suffisait pas, les cheminots sont à leur cinquième mois sans salaire.
Ce n’est pas la première fois que les cheminots manifestent leur colère contre le gouvernement. Récemment, ils avaient déclenché une opération, dite « escargot », qui a paralysé la ville de Bamako. Elle consistait à barrer la route, aux usagers, par une rame de wagons. Sans succès.
La veille de la fête de Ramadan, le gouvernement, à travers le département des Transports et du Désenclavement, avait promis de payer, aux cheminots, leurs arriérés de salaires. Mais cette promesse n’a pas été tenue. Comme d’habitude, serait-on tenté d’ajouter.
D’où le sit-in de mercredi dernier censé faire réagir le gouvernement.
« Si rien n’est fait pour nous donner satisfaction, nous entreprendrons d’autres mesures plus énergiques, les jours à venir », menacent les cheminots.
Oumar Babi
Le Canard Déchaîné