La 4ème réunion de coordination des fréquences aux frontières, organisée par l’Autorité malienne de régulation des télécommunications, des technologies de l’information et de la communication et des postes (AMRTP), a débuté, hier au Grand Hôtel de Bamako.
La cérémonie d’ouverture était présidée par le président de l’AMRTP, Cheick Sidi Mohamed Nimaga, en présence de Ahmed Boraud du Niger et du président de la Haute autorité de la communication (HAC) du Mali, Fodié Touré. On notait aussi la présence de nombreux opérateurs de télécommunications de notre pays, des directeurs généraux de sociétés de diffusion de la télévision numérique terrestre ainsi que des participants venus du Burkina Faso, du Cap Vert, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, de la Guinée Bissau, de la Guinée Conakry, de la Mauritanie, du Niger et du Sénégal.
La présente rencontre de Bamako se veut un cadre de discussion fécond sur les sujets d’intérêts communs devant garantir à l’avenir, une gestion rationnelle et équitable du spectre des fréquences au niveau de nos différentes frontières. Elle est aussi l’occasion pour les participants de partager les vécus et les constats et de réfléchir à une meilleure approche de gestion et d’utilisation des fréquences aux frontières.
La session qui se tiendra pendant 4 jours, a pour objectif la mise en place d’un processus efficace de coordination des fréquences aux frontières afin de prévenir et résoudre aisément les brouillages radioélectriques de part et d’autre des frontières. Elle vise aussi la mise en place de fondations solides pour l’élaboration d’accords bi et multilatéraux.
En outre, elle va se pencher sur l’élaboration d’accords bilatéraux sur les fréquences préférentielles dans les zones frontalières et déterminer les niveaux de brouillage admissibles. Parlant des fréquences, le président de séance, Ahmed Boraud, dira qu’elles sont indispensables pour le secteur de l’économie. Cette ressource rare est limitée en ce sens que le nombre d’utilisateurs pouvant avoir recours à une fréquence à un instant donné est réduit, mais se trouve démultiplier au niveau des frontières du fait qu’il y a l’utilisateur du pays A et celui du pays B qui vont vouloir avoir accès à la même quantité de ressource, a t-il expliqué.
Raison pour laquelle, il est important de définir les mécanismes administratifs et techniques devant garantir le fonctionnement du réseau des opérateurs des télécommunications afin que les populations puissent avoir accès aux services, a t-il souligné.
De son côté, le président de l’AMRTP a mis l’accent sur la question de l’utilisation des fréquences (notamment aux frontières) qui constitue aujourd’hui un défi important à relever pour pouvoir garantir une gestion efficace du spectre.
En effet, le non respect des normes et paramètres techniques de diffusion aux frontières engendre forcément des risques élevés de brouillages préjudiciables à la qualité des services fournis. C’est pour cette raison d’ailleurs que pour garantir une gestion efficiente de ces ressources de fréquences dites rares, l’Union internationale des télécommunications (UIT) a recommandé aux Etats membres d’organiser des réunions de coordination des fréquences à leurs frontières. Suite à cette recommandation, nos pays se sont déjà retrouvés trois fois, autour de la problématique de la coordination des fréquences.
Cheick Sidi Mohamed Nimaga attirera aussi l’attention sur le fait que dans le cadre de la mise en œuvre de certaines recommandations de la réunion de Dakar, l’AMRTP a initié et organisé des contrôles de fréquences aux frontières du Mali et de la République Islamique de Mauritanie, du Sénégal et de la Guinée Conakry.
Ces contrôles, a-t-il indiqué, ont permis de vérifier l’effectivité de la mise en œuvre des recommandations de Dakar par les opérateurs de télécommunications. Il estimera que la problématique de la gestion des fréquences interpelle tous nos Etats.
Babba B.
Coulibaly
Source: Essor