La 47è session ordinaire du Comité interparlementaire de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (CPI-Uemoa) se tient, depuis lundi dernier, à Bamako. L’ouverture des travaux de cette rencontre était présidée dans un hôtel de la place par la présidente du CPI-Uemoa, Veronique Aka en présence du président du Conseil national de Transition (CNT), le colonel Malick Diaw et des membres de l’organisation sous régionale.
L’ordre du jour de cette rencontre de dix jours porte sur l’élection du président et des autres membres du bureau du CIP, l’examen et l’adoption du budget et du programme d’activités 2021 du Comité, la présentation du rapport annuel de la Commission de l’Uemoa sur le fonctionnement et l’évolution de l’Union en 2020. S’y ajoutent l’examen de propositions relatives au fonctionnement du CIP et au cadrage de ses priorités d’action ainsi que l’adoption du plan de communication du Comité.
Actualité oblige : la rencontre se focalisera également sur «la situation politique actuelle vécue dans nombre des pays membres». Et ce, afin de rechercher des solutions idoines aux questions préoccupantes de la paix et de la stabilité dans certains États de l’Uemoa, a indiqué Véronique Aka. D’après la présidente du CIP-Uemoa, ces crises viennent rappeler la nécessité de respecter un certain nombre de règles fondamentales que sont : la bonne gouvernance dans nos États et la tenue régulière d’élections libres et démocratiques porteuses de paix, de stabilité, de cohésion sociale et de prospérité. S’y ajoute la lutte sans concession contre le terrorisme et l’extrémisme violent.
«Nous serons amenés à adopter des actes qui participent au renforcement de la démocratie, de la paix et de l’État de droit pour le bonheur de nos populations», a exprimé la patronne de l’organisation sous-régionale. Ainsi, pour Veronique Aka, les parlements pourront prendre, comme il se doit, leur part dans l’édification d’un espace politique, économique, monétaire et social propice à l’épanouissement de nos laborieuses populations.
Pour sa part, le président du CNT s’est réjoui du choix porté sur notre pays pour abriter cette rencontre. Le colonel Malick Diaw a exhorté ses «collègues» à continuer de jouer pleinement le rôle qui est le leur pour la stabilité et le développement de nos pays, en ayant comme seule boussole le mieux-être de nos populations. « C’est seulement en agissant de cette manière que vous pourriez conforter les pères du CIP-Uemoa qui ont vu en cette organisation un réel espoir pour fédérer les ambitions des parlements des États membres », a-t-il estimé.
En tant que représentants de cet espace dynamique que constitue l’Uemoa, les participants, selon le président Diaw ont le devoir, non seulement de pérenniser le CIP mais aussi de le rendre plus vivace et encore plus visible. Cette démarche permettra certainement, dira le colonel Diaw, à l’ensemble des pays membres de s’approprier davantage le Comité et d’apprécier ses multiples efforts en faveur de notre espace commun. Ce qui pourrait faciliter, voire diligenter la mutation souhaitée de l’organisation en parlement de l’Uemoa.
Il faut rappeler que le siège du CIP-Uemoa est en construction à Bamako. «J’avoue sincèrement que le chantier a beaucoup souffert et il est vraiment grand temps que ce Parlement que le Mali est si fier d’abriter soit enfin une réalité », a souhaité le président du CNT. Le colonel Diaw n’a pas manqué de réaffirmer la volonté de notre pays à honorer ses engagements envers l’organisation sous-régionale.
Bembablin DOUMBIA