Assurer la défense sol-air, doter les troupes des équipements adéquats leur permettant de remplir pleinement la mission confiée, l’acquisition de quatre nouveaux hélicoptères de type MI-171, auprès de la Russie, est un signal fort, de la volonté des autorités de la Transition de reconquérir le territoire national, et bouter les forces du mal.
La livraison des quatre hélicoptères de type MI-171, de fabrication russe, au bénéfice de l’Armée de l’Air, la semaine dernière, renforce le sentiment de fierté des Maliens. Mais aussi les moyens aériens, surtout, qui sonne inéluctablement un nouveau départ dans la lutte contre le terrorisme et les groupes armés, opérant sur le territoire malien.
Les nouveaux hélicoptères de types MI-171 de fabrication russe, réceptionnés vendredi 1er octobre dernier, est un signal important dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Ainsi, le Mali et la Russie concrétisent donc un nouveau départ, celui de la coopération en matière de défense et de sécurité.
En effet, l’acquisition par les autorités de la Transition malienne auprès de l’Etat russe des aéronefs, tous neufs, achetés entièrement sur fonds propre, le budget national, en est une illustration parfaite.
Partenaire crédible et sérieux
Le ministre de la défense et des anciens combattants, Colonel Sadio Camara, en réceptionnant les quatre nouveaux appareils, au nom du Président de la Transition Assimi Goita, à l’aéroport international Modibo Keita-Senou, a levé un coté de voile sur ce nouveau partenaire du Mali, la Russie, laquelle, selon lui, se montre par sa fiabilité et son sérieux.
« L’extrême rapidité d’exécution de ce contrat montre la fiabilité et le sérieux de ce partenaire qui nous a toujours donné satisfaction dans le cadre d’échanges gagnant-gagnant », rappelle le ministre, avant d’expliquer, outre, la réception des quatre hélicoptères de types MI-171, des armes et des munitions ont été offertes par la fédération de la Russie, gratuitement.
Rappelons que l’acquisition de ces quatre hélicoptères fait suite à la signature d’un contrat en décembre 2020, entré en vigueur en juin 2021, entre le Mali et l’État de la Russie.
Acquis pour renforcer inexorablement la lutte contre le terrorisme que mène les forces armées du Mali depuis 2012, ces quatre hélicoptères renforcent aussi le parc aérien, galvanisent les troupes sur le terrain, impriment une nouvelle dynamique dans l’engagement des militaires maliens à vaincre l’ennemi et renvoient l’inquiétude, la peur, dans le camp d’adversaire.
Course aux armes russes
Présentement, il faut dire que la qualité des armes russes fait l’unanimité dans le monde. On se rappelle que l’intérêt pour les armes russes a été également témoigné par le Nigeria qui voudrait acheter à la Russie des avions de combat Su-57, des hélicoptères, des chars et de l’équipement militaire naval, ainsi que par le Cameroun qui envisageait l’acquisition du système antiaérien Pantsir-S1. Au sommet Afrique-Russie à Sotchi en 2019, le Niger avait signé un contrat de livraison de 12 hélicoptères Mi-35.
A Bamako, l’achat des hélicoptères russes a été apprécié à sa juste valeur. Et le ministre Sadio Camara est convaincu d’une chose. « Cet appui va nous permettre de progresser très rapidement et de maîtriser tous les aspects liés à l’exploitation des hélicoptères », a-t-il précisé.
Toutefois, précisons que depuis 2018, le parc aérien malien faisait déjà un total de 11 avions, acquis tous, durant le premier quinquennat du Président IBK. Tous ces avions avaient été directement achetés aux fabricants: les deux Y 12 avec le CATIC, une société de l’Etat chinois et les deux MI- 35.T, avec le ROSOBORONEXPORT, une société de l’Etat russe. Aussi, deux autres appareils avaient été acquis, bien avant l’hélicoptère Puma et la CASA, par le fabricant Airbus, un consortium européen et les quatre Supers Tucano, par le fabricant Ambrayer, une société brésilienne.
Crash d’avions
En janvier 2019, un hélicoptère de l’armée de l’air s’est écrasé au camp militaire de Kati. Selon un communiqué publié, à cet effet, par les autorités militaires, c’était au cours d’un vol d’entraînement. La vie de l’équipage était hors danger, mais que l’hélicoptère a été endommagé, a précisé le communiqué.
En avril 2020, un autre avion de type Super Tucano, qui revenait d’une mission, a fait crash à Sévaré, dans le centre du pays, au moment de l’atterrissage. Il y avait deux personnes à bord : le pilote et son copilote, qui y ont perdu la vie.
Ousmane Morba
Source: L’Observatoire