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3e édition de l’école du Slam au Mali : Plus d’une centaine de candidatures déposées pour 20 places

Jeudi 15 août 2019, le Lycée Ahmed Baba sis à Sebenicoro a servi de lieu pour une conférence de presse. Objectif : lancement de la 3e édition de l’école du Slam. Pour cette année, plus d’une centaine de candidatures ont été enregistrées pour les 20 places à pourvoir par les meilleurs. Initiée depuis quelques années par les jeunes slameurs du Mali, la présente cérémonie a nécessité la présence des slameurs Amadou Baba Sissoko dit H2O, Sory Diakité alias saccharose buccal agréable, Aboubacar Goro dit secret sacré sucré….

 

Comparativement aux deux éditions précédentes, la toute première école dénommée « école de slam » gagne petit à petit du terrain. À peine deux éditions, plus d’une centaine de jeunes ont postulé pour un total de 20 places que l’école souhaite en retenir. D’entrée de jeu, le slameur Amadou Baba Sissoko s’est exprimé en premier lieu : « L’école du slam est une école occasionnelle ayant pour objet de former, voire d’expliquer aux jeunes ce que c’est que le Slam, la citoyenneté… ». Pour cette année, précise Amadou, « nous allons d’abord faire un mois de cours aux candidats compte tenu des perturbations de cours qui ont eu lieu ». Ensuite, ajoute-t-il, « nous procéderons au casting (à la sélection) des 20 meilleurs candidats pour le démarrage des travaux ». Selon le jeune Amadou Baba, au-delà de l’apprentissage du slam, certaines innovations ont été faites cette année. Ces innovations comportent : l’insertion des cours de la genèse et évolution du slam dans le programme, ceux de l’écriture, de la science et du langage, des cours relatifs à la diction, à la communication…Selon lui, six  nouvelles matières feront l’objet d’étude cette année comparativement aux deux  éditions précédentes. Pour le jeune de talent Sory Diakité alias saccharose buccal agréable, l’objectif de la création de cette école est de canaliser, voire d’occuper les jeunes jusqu’à certains niveaux de formation entrant dans le cadre de la construction citoyenne. Parlant des innovations, Sory rassure les hommes de médias qu’il y aura de l’amélioration dans la technique d’écriture cette année. En plus, dit-il, pour mieux se faire comprendre, la langue nationale « Bambara » sera également introduite dans le système de cette  école du Slam. En tant que structure de formation des jeunes, des cours relatifs à l’extrémisme violent, tout comme ceux qui sont en rapport avec la corruption et  bien d’autres domaines feront, selon Sory Diakité, l’objet d’étude courant cette année. « Par ces cours, nous jouons notre rôle de construction citoyenne. Les cours sont gratuits, pareilles pour les formations. Nous ne sommes financés par personne. Nous faisons tout avec nos moyens de bord », dit le slameur Sory. À en croire les conférenciers, un bilan satisfaisant a d’ores et déjà été obtenu durant les deux éditions précédentes, où des slameurs comme Sory Diakité et tant d’autres ont pu se faire distinguer via les différentes scènes nationales du Mali. Retenons que sur la centaine de candidats, seulement 20 auront droit à cette formation pratique qui sera animée par des personnes compétentes en la matière.

Mamadou Diarra

Source : Le Pays

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