Le comité de suivi de l’Accord (CSA) a tenu son 39ème session le mardi 5 mai 2020. Au cours de cette rencontre tenue par visioconférence, les différentes parties ont manifesté leur attachement pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
La réunion qui s’est déroulée au siège de la Minusma a été présidée par l’ambassadeur d’Algérie au Mali et président du CSA, Boualem Chébihi en présence du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Boubacar Alpha Bah, les représentants de la Médiation internationale et des Mouvements signataires.
Aux termes de la rencontre, ce dernier a indiqué que cette réunion dénote de l’engagement et de l’attachement des parties maliennes à la mise en œuvre de l’Accord à travers la réalisation de la paix et la réconciliation. «Je crois que sur ce plan, la tenue en elle-même de la session a été importante notamment dans le contexte actuel de la crise sanitaire que traverse le monde», a souligné Boualem Chébihi, président du CSA.
Parlant des grandes conclusions consensuelles prises lors des travaux, le diplomate algérien dira qu’elles ont concerné surtout les aspects institutionnels et ceux de défense et de sécurité de l’Accord.
Sur les questions institutionnelles, Boualem Chébihi a félicité le Mali pour la tenue des élections législatives avec la participation de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et de la Plateforme. Le président du CSA s’est ensuite réjoui de la reprise et de l’accélération, sous l’égide du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, de l’opérationnalisation des Régions de Taoudénit et Ménaka et des Cercles d’Almoustrat et d’Achibogho. Concernant les questions de défense et de sécurité, le diplomate algérien a annoncé que l’engagement a été renouvelé pour que le processus de DDR (Démobilisation, Désarmement et Réintégration) soit accéléré. Mais aussi pour que l’autorité de l’État soit réinstallée et rétablie dans toutes les régions, le plus rapidement possible et de manière effective.
Les questions de développement, notamment celle du Fonds de développement durable qui est actuellement au stade d’opérationnalisation ont également été évoquées au cours de la rencontre.
À ce propos, Boualem Chébihi a affirmé que quelques annonces ont été faites en termes d’alimentation du Fonds et surtout de projets. «Pour le reste, on a évoqué toutes les questions qui sont liées à la représentation et à l’inclusivité plus particulièrement, celle de la femme. Les parties seront en mesure, d’ici la prochaine session du CSA, d’intégrer des femmes en leur sein», a annoncé le diplomate algérien.
Parlant du Fonds de développement durable prévu dans l’Accord, le ministre de la Cohésion sociale, de la Paix et de la Réconciliation nationale, Lassine Bouaré a indiqué que cette initiative permettra de financer une stratégie de développement spécifique des régions du Nord. «Mais, de façon générale, toutes les collectivités territoriales, étant entendues que ces régions sont considérées comme étant dans une situation de retard économique par rapport à la moyenne», a ajouté le ministre Bouaré.
Ce fonds, a-t-il souligné, est maintenant opérationnel, car légalement créé par une loi et doté de ressources propres à travers une certaine fiscalité.
Komi
LE COMBAT