Le Réseau de défense des droits des travailleurs domestiques dans le cadre du 30ème anniversaire de la Convention relative aux Droits de l’Enfant (CDE), en partenariat avec le Groupe de recherche action droits des enfants du Mali(GRADEM) à travers un consortium d’associations (Soli-Am, AEJT, MTCMali, Apafe Musso Dambé,TDM, Apsef,et Apjec) a organisé une journée de mobilisation et de plaidoyer au profit des aide- ménagères de Bamako. C’était le samedi 24 novembre au Palais de la culture. L’évènement a enregistré autour du coordinateur exécutif de GRADEM, Antoine Aplogan, la présence de plusieurs personnalités et des aides ménagères sorties massivement pour magnifier la journée.
Contribuer à l’atteinte de l’objectif du Développement Durable pour le Développement (ODD 8), portant sur le travail décent et la croissance économique. Tel était l’objectif de cette rencontre.
Dans son intervention, M. Aplogan dira que la situation des jeunes filles aide-ménagères au Mali de façon générale et singulièrement à Bamako est de plus en plus alarmante. Cela, dit-il, du fait de l’absence d’une catégorisation adaptée à ce travail domestique. D’où l’impérieuse nécessité, selon lui de mettre en vigueur une législation conséquente en la matière et la mise en place d’initiative de programme étatique pour l’amélioration des conditions de vie des aides ménagères.
A ses dires, le Mali peine à cause souvent de manque de ressources et de formations dans l’application des principales conventions en matière des droits de l’homme, ratifiées il y a trente ans de cela. De ce fait, la réalité du terrain, dit-il, fait apparaître des insuffisances liées à l’apparition de nouveau phénomène sur la protection des jeunes filles aide-ménagères contre les abus et l’exploitation du secteur informel à une organisation du travail pas toujours adaptée. Il s’agit aussi, poursuit-il, des insuffisances de formation des personnels impliqués. « D’où un hiatus important entre cette volonté théorique et son application effective » a-t-il déclaré.
Selon lui, c’est pour booster la concrétisation de ces engagement de l’Etat du Mali que le GRADEM avec d’autres partenaires ont créé un cadre de promotion, de protection et de défense des jeunes filles aide-ménagères. Il a révélé en guise de justification de cette volonté, que le centre ‘’ Bamunan Espoir et vie’’ du GRADEM a accueilli 33 jeunes filles aide-ménagères en situation de détresse (victimes d’abus, de maltraitance et d’exploitation), dont 120 de moins de 15ans.D’après lui, plus de 305 jeunes filles de moins de 15ans en situation de travail ont été informées et sensibilisées sur leurs droits et devoirs dans les espaces d’éducation.
Par ailleurs, il a clairement soutenu que GRADEM et ses partenaires conscients de l’ampleur du problème, entendent mener une action de plaidoyer visant à attirer l’attention des décideurs, sur la nécessité d’agir pour la création de plus de deux millions d’emplois dignes pour les jeunes du milieu rural. Cela, dit-il, conformément à l’engagement du président de la République lors de son investiture.
Par Fatoumata Coulibaly
Source: Le Sursaut